La bataille de janvier (Par Elhadj Hamidou KASSÉ)

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Une élection n’est gagnée, certes, qu’après la proclamation définitive des résultats. Mais une stratégie, c’est toujours une bonne part de calcul et d’expérience. Le passé ne se répète pas. Il est juste un détour qui nous permet d’envisager l’avenir d’un  «long regard»  et en toute confiance. 
La grande coalition de la majorité présidentielle, principalement Benno Bokk Yaakar renforcée, en 2020, par de nouvelles forces, dont Rewmi, le Parti des libéraux démocrates/And Suqali, Osez l’avenir, et d’autres organisations citoyennes, s’appuie sur des atouts au nombre de quatre pour accentuer son hégémonie politique dans les collectivités territoriales.
1. Une majorité incontestable à l’épreuve du temps, lors de toutes les élections, de 2012 à 2019, fondant une tradition de victoire et une expérience en matière d’organisation et de mobilisation optimale de nos électorats. Inaugurale, la présidentielle de mars 2012 a consacré la rupture avec 65,8%.
Sept ans après, en dépit de la forte cristallisation du fait du parrainage, notre candidat s’est largement détaché. Les législatives de 2012, les locales de 2014, le référendum de 2016 et les législatives de 2017 traduisent bien cette performance exceptionnelle. Nous avons développé, à travers toutes ces expériences, une forte intelligence des conditions de victoire à une élection.
2. Une coalition raffermie, ayant développé une culture de gestion et de résolution des contradictions (toujours considérées comme des contradictions au sein du peuple, donc non antagoniques), qui se renforcée de nouvelles adhésions politiques et citoyennes. Beaucoup d’observateurs et d’analystes politiques ont trop souvent et hâtivement rangé Benno Bokk Yaakaar dans le registre des antiquités politiques. A l’approche de chaque élection, la conclusion est la même : la majorité présidentielle va exploser à l’épreuve des ambitions plurielles.
Et pourtant ! Les organisations développent aussi leur propre mécanisme de gestion des crises, qu’elles soient d’ordre pathologique ou névrotique. La méthode des trois C, à savoir la consultation, la concertation et le consensus, a été systématiquement utilisée par le Président Sall pour atténuer les contradictions au sein de son parti et avec ses alliés, pour circonscrire les démons de la division et reconstituer, toujours sur de nouvelles bases, l’unité essentielle des forces vives de la nation. Si la majorité présidentielle continue de vivre contre les vents de prévisions pessimistes et les marées des augures sinistres, c’est bien parce que cette méthode efficace a permis la coexistence au sein de la vaste majorité présidentielle aux diverses idéologies.
3. Une expérience pertinente de gestion des collectivités territoriales en dépit des difficultés qu’explique un déficit de moyens. Notre gouvernance a enregistré des réalisations tangibles au point de changer le visage de nombreuses localités à travers le pays.
Les programmes d’urgence pour corriger les inégalités sociales et territoriales ont impacté positivement et de manière incontestable la vie de nos concitoyens, notamment du monde rural.
Dans les domaines de la santé, de l’accès à l’eau potable et à l’électricité, du désenclavement, de la protection sociale, une véritable révolution s’est opérée.
Plus éloquents que toutes les démonstrations, les témoignages des populations des quatre coins du pays suffisent pour preuve de nos performances.
La meilleure manière de rendre visibles les bonds qualitatifs, qui se situent certes dans la continuité de l’Etat du Sénégal, est de considérer les trois grandes séquences de notre gouvernance : de 1960 à 2000, soit 40 ans; de 2000 à 2012, soit 12 ans et de 2011 à 2021, soit 9 ans. Dressons le tableau : dans l’axe horizontal, les séquences et dans l’axe vertical les domaines d’action. Dans tous les secteurs et dans tous les domaines, le changement d’échelle est net et se passe de commentaires.
Le Président Sall a toujours considéré, le principe d’humilité chevillé à l’intelligence de l’Etat, qu’une nation est une succession d’héritages et non l’exclusion au nom de la vaine quête de l’originalité.
4. Des réalisations exceptionnelles du pouvoir central dont le coefficient du chef rejaillit sur celui de nos listes dans les différentes collectivités territoriales. Si nous considérons les trois séquences temporelles dans la gouvernance de notre pays, on peut convenir aisément que les 9 ans (de 2012 à 2021) ont été marqués par des progrès exceptionnels de notre pays. Cela est d’autant plus vrai que l’opposition ne s’est jamais hasardée à attaquer notre bilan, mis à part les campagnes vaines de fake news et de dénigrement.
Les bases objectives d’une victoire large et incontestable sont donc réunies. Il reste à développer les conditions subjectives, celles qui dépendent de nous et qui nous donnent les clés de l’avenir.
Je rappelle que le Président de Benno Bokk Yaakaar et de notre grande coalition de la majorité présidentielle, M. Macky Sall, a partagé, lors de la Conférence des leaders, le 25 août 2021, les cinq principes et valeurs qui doivent guider notre action et nous accompagner vers la victoire à la bataille de janvier : « primauté de l’intérêt général, solidarité, unité, discipline, mobilisation ».
Nous venons de sortir globalement en rangs serrés de la zone de tempêtes : les investitures ont été ardues mais, sur la base de critères retenus et de la confiance au leader de notre coalition, le seuil de contestation est plutôt satisfaisant.
Il faut féliciter tous les protagonistes, ceux qui ont été choisis comme têtes liste comme ceux qui ne l’ont pas été. L’esprit de responsabilité qui a prévalu, dans la plupart des cas, doit se poursuivre : par la solidarité active de tous, mais surtout par l’humilité des têtes de listes qui doivent fédérer, rassembler et mobiliser autour de notre projet de ville.
Nous aurons alors conjugué les conditions objectives et subjectives d’une large victoire le 23 janvier 2022.
El Hadj Hamidou KASSÉ
Militant Benno Bokk Yaakaar
PS: Alors que j’écrivais cet article, la nouvelle est tombée du décès de notre ami et camarade Abdourahmane Ndiaye. Militant pionnier de l’APR, compagnon constant du Président Macky Sall, Ndiaye fut à la fois solaire et exemplaire dans le village pas toujours apaisant de la politique. Je salue ici, dans le «souvenir poussiéreux» du politique, de l’intellectuel et de l’écrivain, notre défunt compagnon et présente mes condoléances à sa famille, au Président Macky Sall, dont il était un Conseiller spécial, et à tous les camarades de l’APR et de Benno Bokk Yaakaar.

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