L’ erreur fatale de Ousmane SONKO qui lui vaut son arrestation
«Ousmane Sonko arrêté», c’est l’information qui défraie l’actualité au Sénégal. Et si cette arrestation fait grand bruit, c’est que beaucoup estimait que le leader du Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) était un intouchable. Mais le maire de Ziguinchor n’est pas en garde à vue à cause de ses deux procédures judiciaires. Il a encore commis une erreur bête qui est exploitée par ses adversaires. Sans réfléchir, il vient de donner à ses ennemis de quoi en finir avec lui une bonne fois pour toute. Seule la providence pourra le sortir d’affaire.
Ousmane Sonko est placé en garde à vue depuis hier. Ce, sur ordre du procureur après son arrestation ce vendredi après-midi par la gendarmerie à son domicile. Le patriote en chef a eu la mauvaise idée de confisquer le téléphone d’une gendarme chargée de le surveiller. Une action qui a entraîné l’intervention des éléments du Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN). Ils ont, non seulement, récupéré le téléphone. Mais ils ont aussi arrêté le leader de Pastef qui n’a pas passé la nuit chez lui. Les faits qui lui sont reprochés sont graves.
Dans un communiqué, le Procureur a affirmé que Ousmane Sonko avait «volé avec violence le téléphone portable d’une femme gendarme» et avait «aussitôt appelé le peuple, par un message subversif divulgué sur les réseaux sociaux, à se tenir prêt», raison pour laquelle il a décidé d’ouvrir une enquête pour «divers chefs de délits et crimes». Ainsi, le maire de Ziguinchor est poursuivi pour vol de portable et appel à l’insurrection. Des accusations qui pourraient lui coûter cher vu sa situation actuelle.
Comme à ses habitudes, Sonko est l’artisan de sa propre destruction. Il est sans nul doute tombé dans le piège qui lui a été fatal. Selon un gendarme, qui s’est exprimé dans une télé de la place, ce dispositif de surveillance était devant son domicile depuis longtemps. Alors, les autorités guettaient la petite erreur pour pouvoir l’arrêter. Cette stratégie très intelligente a finalement porté ses fruits ce vendredi. Sonko est perdu par sa fougue qui l’a poussé à agresser physiquement un agent dépositaire de la loi.
Si Sonko était vraiment intelligent comme leader, il n’aurait pas oublié qu’il est sous le coup de deux condamnations. Des condamnations qui ont anéanti toutes ses chances pour la présidentielle de 2024. Candidat en sursis, Sonko n’avait pas à chercher la confrontation. Tout ce qu’il avait à faire, c’était de rester serein et éviter le piège. Car le film de cette arrestation prouve que le maire de Ziguinchor est bêtement tombé dans le jeu du pouvoir. Actuellement, l’État à toutes les cartes pour s’occuper de son cas.
En visant l’appel à l’insurrection, le Procureur veut garder Sonko en prison le plus longtemps possible. Et cela, le leader de Pastef le doit à son immaturité politique. A force de jouer la carte de la violence, on finit toujours par perdre. Surtout quand on est l’ennemi public numéro un. Sonko a besoin de l’aide de la providence pour se tirer d’affaires. Son cas est plus sérieux qu’on ne le pense. Ce «vol de téléphone» risque de lui coûter plus cher que ses deux (2) ans dans l’affaire Sweet beauté.
Cette affaire doit servir de leçon à Ousmane Sonko. Si le leader de Pastef veut arriver en 2024, il doit éviter de prêter le flanc à chaque petit incident. L’histoire a démontré qu’il est l’acteur de ses propres turpitudes. L’Etat profite toujours de ses faiblesses pour le réduire à sa plus simple expression. Car ce qu’il semble oublier, c’est qu’il est en politique. Et en politique chaque erreur bête se paie cash. Évitons juste que le «vol d’un téléphone portable» ne coûte cher aux sénégalais qui se relèvent difficilement des événements du 1er juin !
Avec xibaaru.com