Khalifa Sall : « On m’avait dit : Faites attention ! L’État est un rouleau compresseur »

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Khalifa Sall : « On m’avait dit : Faites attention ! L’État est un rouleau compresseur »

Me Ousseynou Fall a vivement dénoncé, ce matin, l’offre qui selon Khalifa Sall lui avait été faite par le président Macky Sall pour la qualifier « d’odieuse ».

S’exprimant dans le cadre de la préparation de sa plaidoirie, il a mis l’accent sur cette offre mais aussi les raisons qui auraient conduit son client en détention depuis 11 mois. Le maire de Dakar en a profité pour dénoncer le procès dont il fait l’objet, lequel à ses yeux n’est motivé que par un soubassement politique.

« Effectivement, une offre politique m’avait été faite. Je n’ai pas dévoilé hier la teneur de cette offre. Je suis un militant politique. Grâce à Dieu, je reste ce militant et j’ai toujours mené des combats de principe. C’est pourquoi j’assume toujours. Il est prêté à des gens des ambitions (…), mais si j’avais accepté l’offre, je n’allais pas me retrouver là. (…). Avant de venir ici, on m’avait dit « Faites attention ! L’État est un rouleau compresseur », a déclaré le maire de Dakar.

« Je n’ai pas accédé à l’offre. Et comme on m’a posé une question, je réponds pour dire que ce procès est essentiellement est politique. Son soubassement est politique. Sa cause est politique. Les raisons pour lesquelles je suis ici sont essentiellement politiques. Si j’avais accepté, je ne serai jamais ici. Les Sénégalais sont… chacun sait ce qui se passe ».

Khalifa Sall de déplorer la suite de la mission de l’Inspection générale d’État (Ige) qui s’est soldée par des faits qu’il conteste alors que les enquêteurs n’ont pas pu l’épingler pour corruption ou attribution de marchés de gré à gré. Il ne saurait y avoir d’association de malfaiteurs, ni de détournement de deniers publics parce que ces fonds sont allés là où il faut. Je peux vous affirmer qu’aucun sou n’est allé ni dans la poche, ni dans celles des percepteurs », a-t-il réaffirmé.

Le maire de Dakar d’indexer ses anciens alliés. « Ceux avec qui j’étais en compagnonnage ont pensé que j’étais hors gamme et qu’il fallait prendre des mesures neutralisatrices. Nous faisons entre 20 et 25 milliards de marché par an, nous n’avons jamais été épinglés ».

Interrogé par Me Leyti Ndiaye, il avance. « Ce qui me fait rire, c’est que les percepteurs ont dit hier que les fonds politiques n’existaient pas au Sénégal. Mais ils savent tous que l’État était dans le dispositif. S’ils disent qu’ils ne connaissent pas, je le leur concède. Mais le fait, en réalité, est que les fonds sont des fonds politiques. Je ne les jugerai jamais ».

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