ITV ANTHUME / Alioune CAMARA alias «Boy BAMBARA»: Il détient jusqu’à présent, le drapeau de l’arène sénégalaise de lutte dont l’origine remonte en 1934.

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  • Talent inégalé, palmarès élogieux, Alioune CAMARA détient jusqu’à présent, le drapeau de l’arène sénégalaise de lutte dont l’origine remonte en 1934.

    Alioune CAMARA avait arraché le drapeau de l’arène sénégalaise en 1969, à Mbaye GUEYE, le premier «Tigre de Fass» qui l’avait pris sur Robert DIOUF devenu Mohamed NDIAYE.

    Son pseudonyme, c’est Boy BAMBARA. Entraineur national de lutte gréco-romaine et de lutte libre pendant près de 10 ans,  il est à l’origine de l’éclosion de plusieurs champions de lutte dont Double LESS, Amadou Katy DIOP, feu Mor NGUER, Birahim NDIAYE, Ambroise SARR entre autres.

    L’ex directeur technique national de lutte Abdou BADJI est passé entre ses mains. Élevé au rang de Chevalier de l’Ordre National du Lion, Boy Bambara a représenté le Sénégal partout dans le monde. En Yougoslavie (Serbie), en Roumanie, aux jeux olympiques de Munich en 1972, aux jeux de Moscou en URSS, aux jeux Africains, aux championnats d’Afrique. Plusieurs titres en Afrique dont une médaille d’or, des médailles d’argent et de bronze. Il a mis à la retraite beaucoup de champions durant ses années de gloire et fait le vide autour de sa génération composée des Babou NDIAMBANE, Pape DIOP «BOSTON», Papa KANE, Robert DIOUF, Mbaye GUEYE etc. Il a un palmarès jusqu’ici inégalé

    Ayant vu le jour à Dakar le 16 décembre 1943, Alioune CAMARA alias «Boy BAMBARA» a passé toute son enfance à Dakar. D’abord à «Niayes Thioker son lieu de naissance, au quartier de Bopp, puis à Niarry Tally où la famille s’est établie depuis le début des années 50.

    D’ethnie Haal Pular comme sa mère Fatou DIA, «Boy BAMBARA» a reçu une éducation traditionnelle chez son père Samba CAMARA, fervent musulman, qui s’adonnait aux travaux champêtres en dehors des pratiques cultuelles. Il n’a pas longtemps séjourné à l’école française, juste trois à quatre ans. «Boy BAMBARA» n’était pas brillant comme il l’a soutenu. «Je me rendais compte que j’étais très nul en français. Il m’était très difficile de retenir les leçons, c’est pourquoi, j’ai abandonné les études très tôt». Par contre, il a appris le coran, pour ne pas devenir divin, mais juste pour pratiquer sa religion. Jeune très sérieux et bien doté physiquement, l’enfant de Niarry Tally n’aimait pas l’injustice. Il n’hésitait pas à se substituer à un ami pour se battre à sa place. Il aimait le sport en général et la lutte en particulier, héritée de son oncle, Demba DIALLO.

    «J’ai joué comme attaquant dans l’équipe de football de Reims de Niarry Tally. Avant de croiser le fer à Mbaye GUEYE, puis Mame Gorgui NDIAYE, j’ai joué contre eux sur un terrain de football».

    «Boy BAMBARA» aimait la lutte. Il assistait aux différentes séances de lutte qui se tenaient dans Dakar. C’était l’époque des champions de lutte comme Abdou Dieumbe GUEYE, Bécaye I, Sall WADE, Bismi NDOYE, Mahé GUEYE, Cheikh MABA etc. Son premier combat, il l’a livré contre un champion sérère dont il oublie le nom.

     «Officiellement, j’ai lutté pour la première fois à «Gouye SENGHOR». Ce jour, tous mes aînés ont été terrassés par le champion sérère dont j’ai oublié le nom; Piqué dans mon égo, j’ai accepté de l’affronter et je l’ai battu royalement. Depuis ce jour, j’ai cru en mes forces et qualités de lutteur» A la suite, le champion en herbe prend son envol. Il opère une véritable razzia dans les «mbapatts». De Niarry Tallty, à Gouye SENGHOR à Bopp,de Santhiaba à Fith Mithie dans la Médina, de Djender à Saint Louis en passant par Bargny et Mbour, tous les champions sont passés à la trappe de ce fin technicien qui a terrassé les champions Lébou, sérère, saloum saloum, walo walo.

    Souleymane DIAW du Walo, Mayoro FALL,, Papa KANE de Thiaroye, Double LESS, Robert DIOUF, feu Ibou SENGHOR, le regretté Doudou Baka SARR (par blessure), Landing DIAME, Babou NDIEUMANE, Pape DIOP «BOSTON», Mbaye GUEYE, Mame Gorgui NDIAYE figurent au tableau de chasse dont certains ont été battus plusieurs fois.

    Jusqu’à présent, il détient le drapeau de l’arène sénégalaise qui a été institué depuis 1934 et qu’il avait pris à Mbaye GUEYE en 1969.

    Il a représenté le Sénégal partout dans le monde, comme lutteur et puis entraîneur. Plusieurs médailles d’or pour le Sénégal en compagnie d’Ambroise SARR, Double LESS, Mor FADAM, Amadou Katy DIOP.

    Boy BAMBARA a aussi servi à la police nationale pendant 10 ans et il a été élevé par l’ancien Président Abdou DIOUF au rang de Chevalier de l’Ordre National du Lion

    A sa  retraite, Boy BAMBARA a continué de servir le sport à travers son école de lutte avec 80 licenciés

    Abdou Latif NDIAYE 

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