INTERVIEW ALIOUNE TOP, PRESIDENT ANPELS «NOUS AVONS PU TROUVER UN CONSENSUS FORT »
Le Ministre de la Culture et de la Communication, M. Mbagnick Ndiaye vient d’organiser du 22 au 24 Septembre courant, un séminaire de concertation et de partage sur le nouveau code de la presse à Saly.
Les acteurs de la presse, les institutions, les organismes entre autres ont très longuement échangé sur les contenus du document soumis à leur appréciation.
M. Alioune TOP, président de l’Association Nationale des Professionnels de la Presse en Ligne du Sénégal (ANPELS) a tout naturellement pris part à cette importante rencontre.
Il nous livre ici son analyse sur ce qu’il est convenu d’appeler la rencontre de Saly sur le projet du nouveau code de la presse.
M. Alioune TOP, vous êtes le président de l’ANPELS, et vous venez de participer à la rencontre de Saly sur le projet de nouveau code de la presse.
Que peut-on retenir de cette rencontre ?
M. Alioune TOP: Bonjour d’abord, à vous et à vos internautes.
La rencontre de Saly portant sur l’avant projet du code de la presse était une instance riche d’enseignements dans l’ensemble.
Il y avait la participation de tous les acteurs et organisations des journalistes, notamment notre association (ANPELS) qui regroupe à son sein une importante partie des acteurs de la presse en ligne du sénégal.
Ce qu’on peut retenir de cette rencontre est que nous avons pu trouver un consensus fort autour des points essentiels prévus par le nouveau code de la presse. Sur les autres points ayant fait objets de divergences qu’on peut qualifier de « mineures », des observations ont été formulées par les parties prenantes et si celles-ci sont prises en compte, avec le lobbying nécessaire, nous avoir espoir que le code sera très rapidement adopté.
En somme, nous pouvons dire que la rencontre de Saly a jeté les bonnes bases pour rendre ce projet de code de la presse adaptable à l’environnement médiatique de notre pays.
Les préoccupations des acteurs de la presse en ligne ont-elles été entièrement prises en compte ?
M. Alioune TOP: Comme vous pouvez le constater, ce sous-secteur de la presse en ligne n’est pas trop bien compris par la plupart des sénégalais du fait de certaines dérives notées çà et là.
Du coup, pour ce projet du nouveau code de la presse, disons que les préoccupations spécifiques à la presse en ligne n’étaient pas entièrement prises en compte mais les acteurs présents à cette rencontre ont donné leur point de vue sur ce secteur névralgique qui créé beaucoup plus d’emplois. Aujourd’hui, c’est un secteur qui est très mal perçu à cause de sa transversalité et ses travers récurrents. Dans le nouveau code, il est défini le statut de l’entreprise de presse en ligne comme une entreprise de presse écrite. Une remarque que j’ai personnellement signalée comme un manquement car la presse en ligne est à la fois une interface écrite et une interface audiovisuelle. Je suis allé jusqu’à proposer une spécificité du statut de la presse en ligne au terme de laquelle, les entreprises déjà existantes s’y adapteront dans leur intégralité et je pense bien que mes suggestions ont été prises en compte.
Quelques sont les changements auxquels on pourrait s’attendre si ce nouveau code de la presse venait à être adopté dans sa version actuelle (celle de Saly) ?
M. Alioune TOP: Disons que des changements très positifs ont été enregistrés car il a été question de revoir l’accès au métier de journaliste. Une question très importante pour assainir le milieu. Au menu de cette rencontre aussi, nous avions parlé du financement des entreprises de presse de leur fiscalité, de la réglementation sur la publicité et le financement des idées innovantes, entre autres.
Votre dernier mot ?
Je tenais à remercier infiniment le ministre de la culture et de la communication, M. Mbagnick Ndiaye, qui n’a ménagé aucun effort pour la réussite de cette rencontre d’envergure, sans oublier ses prédécesseurs au département de la communication dont les apports incommensurables ont abouti aujourd’hui à ce consensus autour du nouveau code de la presse.
Je profite également de la tribune que vous m’offrez pour remercier aussi tous mes pairs de la presse en général et en particulier ceux de la presse en ligne.