Habré victime d’une attaque cardiaque, ses avocats portent plainte pour non assistance

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khobete

L’ancien Président tchadien a été victime d’une attaque cardiaque, hier vers 2 heures du matin. De très graves manquements ont été observés de la part de l’administration pénitentiaire en la personne du directeur de la prison du Cap Manuel, M. Ali Konté Ba, mais aussi de la part du médecin de la prison, ont relevé les avocats de l’ancien président Tchadien.

Mes Ibrahima Diawara et François Serre, les deux conseils de M. Habré dénoncent le traitement inhumain dont fait l’objet leur client. D’où leur volonté d’engager les poursuites judiciaires contre M. Ba. La plainte sera déposée la semaine prochaine annonce Me Diawara pour, entre autres, «non-assistance à personne en danger».
Pour preuve, disent-ils, «le président Hissene Habré était malade depuis la nuit du lundi 8 au mardi 9 juin. Arrivée dans la matinée, Mme Habré a constaté son état de santé et a immédiatement demandé au directeur de la prison l’assistance d’un cardiologue. Le directeur de la prison a manifesté une mauvaise volonté évidente et a déclaré, devant, d’abord en informer la direction de l’administration pénitentiaire. Mme Habré lui a répondu que face à l’urgence, il pouvait gérer cela rapidement avec le médecin de la prison».
Or, déplorent les conseils de Habré, celui-ci «parti en informer la direction de l’administration vers 15 heures le mardi, n’est revenu que le jeudi». Ce qui pousse la défense de l’ancien président Tchadien, à «dire que le médecin de la prison aussi a refusé de venir. C’est ainsi que le président Habré a passé 48 h sans soins. Le jeudi dernier, à deux heures du matin, il a fait une rechute. Les gardes ont tenté en vain de saisir le directeur de la prison qui était injoignable. Le médecin de la prison habitant juste en face de la prison, les gardes ont couru pour l’informer. Il a fallu qu’ils reviennent à 5 reprises avant que ce médecin accepte de venir voir l’état de santé du président. Arrivé sur les lieux, il a alors couru chercher une équipe de cardiologues pour une intervention d’urgence, il était 5 heures du matin».
Mes Diawara et Serre informent que la situation de leur client est telle qu’il serait plus judicieux d’autoriser le transfert de leur client dans des structures d’urgences capables de prendre en charge M. Habré, en cas de nécessité. Les avocats de la défense rappellent qu’à l’heure actuelle, eux-mêmes n’ont pas encore vu leur client. «Nous avons noté un traitement qui nous fait peur. On n’est pas du tout rassuré. On voudrait informer l’opinion pour que personne ne dise je ne savais pas», confient-ils.

Youssoupha MINE

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