Grâce présidentielle accordée à Karim Wade : Les cadres libéraux vitrifient Seydou Guèye
En effet, les sénégalais sont indignés de constater que le gouvernement n’accorde aucune importance aux demandes de nos chefs religieux qui n’ont eu de cesse de solliciter, trois ans durant, la libération de Karim Wade. Nous sommes donc surpris et étonnés d’apprendre, par le porte-parole du gouvernement et porte-parole national de l’APR, que l’exécutif s’est soumis automatiquement à l’exigence de l’émir du Qatar. Les péripéties de la grâce accordée à Karim Wade ainsi que les modalités de sa sortie de prison ont été suivies en direct, comme dans un film Hollywoodien, par tous les sénégalais. Et comme acteurs principaux, le peuple a vu en scène le Président Macky Sall lui-même, le ministre de la justice Sidiki Kaba, Monsieur le ministre de la justice et procureur général du Qatar, le directeur de l’Administration Pénitentiaire ainsi que des véhicules de police banalisés encadrant Karim Wade pour ce qui n’est ni moins ni plus une déportation ; tout le périmètre de l’aéroport était quadrillé, l’Internet coupé. Ceci démontre à suffisance son absence de liberté de mouvement et l’exil forcé qui lui a été imposé. Oser dire le contraire c’est verser dans la manipulation et le mensonge d’Etat.
Un détenu qui sort librement et régulièrement de prison, quitte les liens de la détention aux heures ouvrables de l’administration pénitentiaire. Or, c’est dans la nuit que Karim est parti de Rebeuss, ce fameux 24 juin 2016. Si tant est qu’il avait le choix, en homme politique porteur d’ambition présidentielle, pourquoi ne voudrait-il pas sortir en héro, de plein jour, porté par ses partisans à travers les rues de Dakar ; aller à Touba et à d’autres lieux saints de toutes confessions confondues, exprimer sa gratitude à ses compatriotes et à la communauté internationale , présider quelques réunions de coordination de son Parti , faire une tournée politique nationale , tenir des meetings, des points de presse…-Un détenu qui sort librement et régulièrement de prison ne quitte pas les liens de la détention par une porte dérobée, transporté par un véhicule de l’administration pénitentiaire, accompagné du directeur de la prison et de ses gardes jusqu’au tarmac d’un aéroport…
-Un homme (tout simplement), qui quitte librement et régulièrement son pays, ne se fait pas délivrer des documents de voyage par les services du Ministère des affaires étrangères, qui se déplacent spécialement et nuitamment pour la circonstance. Ce que nous a appris le Magazine Jeune Afrique et que personne n’a démenti à ce jour.
-Enfin si Karim WADE n’est pas expulsé de son pays pour prendre le chemin d’un exil forcé, pourquoi à ce jour, ceux qui soutiennent le contraire, n’ont pas été capable de produire un seul document officiel qui clarifie le débat.
La FNCL prévient ce régime qu’il sera responsable de tout ce qui pourrait arriver à ce pays si toutefois nos libertés démocratiques de participer à la présidentielle de 2019 sont entravées pour satisfaire un candidat sortant frileux qui veut se choisir ses adversaires en éliminant de la course tout prétendant sérieux. La FNCL demande au Parti et à tous les démocrates de se lever pour faire face à ce régime autoritaire. Depuis 2012 Macky SALL viole constamment les principes fondateurs de notre république. Il est tant que le peuple souverain reprenne la main.
Aucune manœuvre politique ne sera tolérée. Karim Wade reste le choix du Parti Démocratique Sénégalais et le choix de la majorité des sénégalais pour bouter ce régime mafieux, dangereux pour le SENEGAL hors des sphères du pouvoir afin de préserver notre pays des dérives connues ailleurs.