Football: Clap de fin pour Andres Iniesta

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Symbole de la génération dorée de la sélection espagnole et du Barça, Andres Iniesta a décidé, mardi 8 octobre, de mettre un terme à sa riche carrière à 40 ans, laissant, malgré sa discrétion légendaire, une empreinte indélébile par sa technique soyeuse et son immense talent de créateur.

Son nom restera toujours associé au seul titre mondial de l’Espagne, grâce à son but inscrit en finale en 2010 face aux Pays-Bas (1-0 a.p.), et à la période faste du FC Barcelone de Lionel Messi, quatre fois victorieux de la Ligue des champions (2006, 2009, 2011, 2015).

Entraîneur, la prochaine étape

« Être sur la pelouse, c’est fini », a déclaré le milieu de terrain, visiblement ému, après avoir longuement évoqué toute sa carrière devant la presse, lors d’un événement organisé à Barcelone. « Je ne peux pas rester loin du football, c’est ma vie et cela continuera à être ma vie. Maintenant, je dois continuer à me former, je suis en train de passer mon diplôme d’entraîneur et c’est la prochaine étape », a-t-il poursuivi. « J’essaierai de revenir pour faire un grand travail, mais ce ne sera pas en courant derrière le ballon, mais depuis un autre endroit. »

Quand on évoque Iniesta, on pense forcément aux Blaugranas dont il a été, durant près de deux décennies (2002-2018), le maître d’œuvre et l’architecte dans l’entre-jeu, effectuant dans l’ombre un travail d’orfèvre, magnifié en attaque par les Messi, Eto’o, Suarez, Neymar et consorts, avant de s’offrir deux dernières piges au Vissel Kobe au Japon (2018-2023) puis à l’Emirates Club aux Émirats arabes unis (2023-2024).

Avec la retraite d’Iniesta, c’est donc une page glorieuse du football espagnol et catalan qui se tourne, Messi étant désormais le dernier membre en activité du onze barcelonais qui avait enchanté la planète en 2009 en remportant la C1 sous les ordres de Pep Guardiola.

«Don Andres»

Aux côtés de son éternel compère Xavi, Iniesta a ainsi été le porte-étendard du fameux « tiki-taka », ce style de jeu à l’espagnole fait d’incessants redoublements de passes, loué par les plus grands entraîneurs et qui a fait la bonne fortune de la Roja et du Barça. 

Iniesta n’a jamais obtenu le Ballon d’Or que son parcours aurait mérité, terminant deuxième en 2010. Mais l’ex-capitaine du Barça, son club formateur, a toujours pensé avant tout le football comme une discipline collective. « Un capitaine, sans ses partenaires, n’est personne », a estimé un jour cet amateur éclairé de pelote basque, avec la modestie qui le caractérisait.

Pour les Espagnols, Iniesta est devenu « Don Andres », un grand monsieur. International aux 131 sélections, le petit milieu de terrain (1,70 m, 68 kg) a ensuite été ovationné sur la plupart des pelouses du pays, Luis Enrique, son ancien entraîneur au Barça, l’ayant même érigé au rang de « patrimoine de l’humanité ».

Rfi avec Afp

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