Fonction publique : un système de contrôle biométrique en vue pour « juguler » l’absentéisme

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Le ministère de la Fonction Publique, de la Rationalisation des effectifs et du Renouveau du secteur public envisage la mise en place en son sein d’un « système de contrôle biométrique des présences », afin de « juguler le phénomène de l’absentéisme », a-t-on appris lundi.

‘’Ce que nous envisageons de faire au niveau du ministère de la Fonction publique, dans une dynamique de modernisation du service et de gestion de la productivité des agents, c’est de mettre en place un système de contrôle biométrique des présences’’, a dit Viviane Laure Elisabeth Bampassy, ministre de la Fonction Publique, de la Rationalisation des effectifs et du Renouveau du secteur public.

S’exprimant lors du vote du budget de son département par les députés, Mme Bampassy a rappelé que ce système existait par le passé au sein des administrations, mais à la différence qu’il n’était pas biométrique.

‘’Et nous pensons qu’avec ce système, nous pourrons au moins juguler ce phénomène de l’absentéisme’’, a-t-elle expliqué.

 »Du point de vue législatif et réglementaire, les textes sont clairs en ce qui concerne les heures de travail dans l’administration. Le fonctionnaire doit commencer à 8h et quitter à 17h, plus une pause’’, a-t-elle précisé.

D’après elle, ce n’est qu’en se mettant au travail, en respectant le travail et ce que dit la loi, que le pays pourra se développer.

 »Sans cela, on aura beau vouloir mettre en place des politiques publiques audacieuses qui vont nous tirer vers l’émergence, mais si les ressources humaines qui doivent les porter ne sont pas suffisamment au fait de leurs responsabilités et conscientes qu’elles doivent mettre en œuvre ces politiques, on y arrivera pas’’, a-t-elle prévenu.

Selon elle, ‘’le PSE [Plan Sénégal émergent] ne peut pas être mis en œuvre, s’il n’est pas suffisamment porté par l’Administration publique ».

 »Or, notre administration a de réelles contraintes aujourd’hui, tant par rapport à la gestion des ressources humaines, aux procédures mises en œuvre, aux cadres institutionnels (législatifs ou réglementaires). Et il nous faut agir sur tous ces leviers’’, a-t-elle poursuivi.

Elle souligne que toutes les administrations, ainsi que les chefs de service, les ministres et gestionnaires du personnel doivent aussi veiller à l’application des textes réglementaires.

‘’ Il faut que chacun joue son rôle là où il est et accepte de sanctionner quand il le faut (…)’’, a-t-elle dit.

Par ailleurs, Viviane Bampassy a également souligné que, par exemple, le Sénégal ne compte pas plus de jours fériés (16 jours) que la Tunisie. ‘’Ce qu’il faut reconnaître par contre, c’est que dans l’application de cette réglementation, nous avons des failles et cela appelle la responsabilité de chacun.’

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