FINANCES: Les députés trouvent excessifs les salaires et indemnités de certains DG et hauts fonctionnaires
Un rapport de la commission chargée des questions économiques à l’Assemblée nationale juge excessifs les salaires et indemnités payés à certains directeurs généraux et hauts fonctionnaires.
Lors des travaux de commission, en prévision de l’examen du Budget général de l’Etat pour 2015, les membres de cette commission « ont constaté, pour le déplorer, le montant excessif à leurs yeux, des salaires, traitements et indemnités payés à certains directeurs généraux et hauts fonctionnaires de l’Etat ».
« Ils ont souhaité que l’Etat y apporte des correctifs, afin de les rendre conformes à notre niveau de développement », indique ce texte. Il précise que la remarque a été faite en présence du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba.
Devant les députés réunis mercredi en séance plénière, M. Ba n’a pas donné de réponse à cette observation.
Selon le document, il a été par ailleurs interpellé, par les membres de la commission, « sur la baisse des crédits alloués aux médias publics, la RTS, Le Soleil et l’APS, pour cette année (NDLR : 2015) de participation du Sénégal à la Coupe d’Afrique des nations [de football] et du passage de l’analogique au numérique ».
« Ils ont aussi plaidé pour une révision de la situation sociale des agents relevant de ces structures », rapportent les membres de la commission.
Le montant des budgets affectés à ces trois médias du service public pour l’exercice budgétaire 2015 n’est pas mentionné dans le texte.
Les réunions plénières consacrées à l’examen du projet de Budget général de l’Etat pour 2014 a démarré mercredi.
L’Assemblée nationale a adopté le projet de Budget général 2015, dont les ressources sont arrêtées à la somme de 2.869,032 milliards de francs CFA.
Ces ressources ont augmenté de 137,012 milliards, soit 5,02%, par rapport à celles de 2014, qui sont de l’ordre de 2.732,020 milliards.
Le Budget de l’Etat pour l’année 2015 « se fonde sur des hypothèses macroéconomiques » comprenant un taux modéré d’inflation d’environ 2% et un taux de croissance réelle du PIB projeté à 5,4% contre 4,5% en 2014.
Il repose aussi sur un produit intérieur brut (PIB) nominal de 8.234,2 milliards, contre 8.008 milliards pour l’exercice budgétaire en cours, soit une hausse de 2,8%, et un taux de pression fiscale de 19,5% – la norme UEMOA étant de 17%.
Selon les prévisions du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, les ressources du Budget devraient essentiellement provenir des recettes fiscales, pour un taux de 71%.