Fatick: Résilience des écosystèmes et des communautés

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La restauration des bases productives des terres salées, une alternative

Fatick: La restauration des bases productives des terres salées, constitue une alternative credible pour la résilience des écosystèmes et des communautés.
Ainsi, d’importantes activités de sensibilisation, d’information et d’inventaire des bénéficiaires directs et autres, sont entreprises dans six (6) communes de la région de Fatick. Mieux, il s’y ajoute même la caractérisation, la délimitation et la cartographie des parcours pastoraux qui sont en cours pour l’élaboration d’un plan simple de gestion des parcours pastoraux dans les différentes communes ciblées. Il s’agit particulièrement de:
Loul Sessene, Diouroup, Diossong, Djilor, Keur Samba Gueye et Toubacouta.
Le colonel des eaux et forêts à lz retraite, Dibocor Dione, directeur des Ets Nanoor Diaal, structure d’exécution des activités de terrain, fait savoir que, « le Senegal. au même titre que tous les autres pays du Sahel. a longtemps subit les dures
années de secheresse associées à une démographie galopante qui a fini d’accentuer la degradation des écosystèmes, voire l »occupation anarchique des parcours de bétail. Aussi, il est un constat réel que dans l’ensemble des six communes d’intervention du projet. Et, où l’espace agro-sylvo-pastoral est caractérisé par une occupation agricole voire des installations de sociétés agricoles et une presence fluctuante de troupeaux en transhumance. Ce qui rend sa gestion très complexe ».
Par ailleurs a souligné le Cl Dione, « la mauvaise appropriation des compétences transférées par les collectivités territoriales a eu des effets très néfastes
sur l’ensemble des écosystèmes terrestres en particulier les pâturages qui connaissent une
regression totale, voire même inexistants actuellement dans certaines zones. Ce qui fait que les reliques des parcours pastoraux subissent davantage des pressions de l’homme par des occupations illicites, des coupes abusives de la végétation ligneuse, entre autres ».
Autres constats sur le terrain, c’est aussi le développement parallèle de l’agriculture et de l’élevage qui crée des conflits sans cesse croissants entre les acteurs et principalement entre éleveurs-pasteurs et agriculteurs, tout en provoquant aussi la
dégradation de l’environnent naturel.
Et, selon le Colonel Dibocor Dione, « cela ne manque pas d’engendrer des frustrations au niveau des populations locales et cela pour ce que le bétail représente elles: une richesse culturelle, sociale
et économique et que l’élevage constitue une importante source de revenus ».

Garantir l’accès aux ressources pastorales

Ainsi, pour pallier à tous ces manquements liés au pastoralisme, l’État a pris l’option d’instaurer une Loi
portant Code pastoral. « Et, cette loi vise essentiellement à garantir aux pasteurs et éleveurs, l’accès aux ressources pastorales en vue d’une exploitation rationnelle dans le respect strict des lois et
règlementations en vigueur », a souligné le Colonel Dibocor Dione. Il ajoute que, « l’application correcte de la loi réduira sensiblement les conflits et voire les éradiqués ».
D’où l’espoir suscité au niveau des communes ciblées par le projet et dont la tendance actuelle de l’accaparement des terres ne cesse de s’accroître et de susciter des inquiétudes après des populations rurales quant a leur impact sur leur
cadre de vie. leur sécurité alimentaire et surtout la réduction de l’espace pastoral.
Une contrainte liée surtout au pastoralisme, la reduction des pâturages, la dégradation accentuée de la nature, l’occupation des espaces pastoraux par d’autres activités économiques, la fermeture des pistes et couloirs de passage du betail. Autant de problèmes qui entraînent constamment des conflits entre agriculteurs et eleveurs.
C’est dans ce contexte que l’institut national de pedologie (INP), se propose d’accompagner les communautés locales de: Loul Sessene. Diouroup, Diossong Djilor, Keur Samba Gueye et Toubacouta, dans un processus de réhabilitation et de bonne gestion des parcours de bétail. Et ainsi espérer juguler cette situation assez alarmante de degradation des parcours pastoraux, voire de l’environnement en général.
Pour ce faire et afin de faire aboutir ces directives, il a été proposé au niveau de chaque village, la création d’une
commission, appelée couramment: comité villageois de gestion (CVG). Des comités qui seront fédérés au niveau du chef lieu de la commune par un Comité inter villageois de gestion (CIVG).

Mohamadou SAGNE

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