Fatick /Autonomisation des très petites entreprises dirigées par des femmes: Des subventions pour encourager la productivité du riz

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Fatick: Dans le cadre de l’autonomisation des très petites entreprises dirigées par des femmes intervenant dans la filière riz, des subventions seront accordées aux actrices pour encourager la productivité du riz à Fatick.

Ces subventions rentrent dans le cadre d’un programme régional qui a été lancé dans quatre pays dont le Sénégal, le Niger, la Guinée, la Sierra Leone. C’est ainsi que les contours de cet ambitieux projet financé par la Banque islamique de développement (BID) en partenariat avec le Programme des nations unies pour le développement (PNUD), ont fait l’objet de larges échanges lors d’une réunion du comité régional de développement (CRD) présidé par le Gouverneur de Fatick, Mme Seynabou Gueye. Ceci, comme l’a souligné Mody Atoumane Diop, chargé de programme au Programme des nations unies pour le développement (PNUD), « nous a permis justement de partager un certain nombre d’informations sur le programme d’autonomisation des très petites entreprises dirigées par des femmes au niveau de la filière riz au Sénégal ». Il s’agit selon Mr Diop, « d’un programme régional qui concerne les régions de Fatick, Kaolack, Thiès, Sédhiou, Tambacounda, Kolda et vise à renforcer les capacités des femmes sur le plan technique, financier, au plan de la gestion de l’accès au marché mais également devrait permettre aux bénéficiaires d’améliorer l’environnement des affaires et renforcer leur autonomisation ».

Une importante rencontre donc qui a réuni les coopératives de femmes et groupements de femmes qui sont dans la production et la transformation, les services techniques, les projets programmes de la région. Un large partage des informations pour mobiliser tous les acteurs a été fait afin que tout le monde puisse travailler ensemble, échanger leurs expériences sur les acquis mais aussi essayer d’apporter des changements par rapport à la situation des femmes. Des explications ont également été données sur les domaines d’intervention du programme, les cibles du programme et son approche qui a été utilisée en s’appuyant sur les acteurs locaux.

Une première cohorte de 133 petites entreprises prévue cette année

Dans la foulée, le représentant du PNUD, Mody Atoumane Diop a révélé que le choix d’une première cohorte de 133 très petites entreprises est prévu cette année. « Mais que sur l’ensemble du projet, il est prévu 266 très petites et moyennes entreprises intervenant dans la filière riz, notamment sur le volet poste production », a indiqué, Mr Diop.

Et c’est bien pourquoi, ajoute-t-il, « nous avons présenté un peu les domaines de financement possible mais surtout comment participer aux appels à candidature. Ceci, pour permettre aux femmes de bien se préparer et de pouvoir partager l’information au niveau de leur zone et que Fatick, à l’instar des autres régions, puisse être bien représentée dans ce dossier de présélection et de sélection ». Sur les critères également, le représentant du PNUD indique que, « la répartition et l’approche vont être mises en exergue pour donner la chance à tout le monde pour ainsi privilégier, en dépit des performances spécifiques, une bonne représentation pour l’équité ».

Mais, dans tous les cas, c’est le comité de sélection va préciser davantage les critères, la répartition et l’approche qui vont être utilisés. Et dans ce sillage, Mody Atoumane Diop, « un aspect important à tenir en compte c’est d’examiner les meilleurs projets à soutenir pour qu’au-delà des aspects régionaux, que nous puissions appuyer cette filière riz. Et, qu’à la fin des travaux, apporter un changement à l’autonomisation des femmes et à la condition féminine. Ce, pour justement avoir un effet levier pour leur permettre de contribuer davantage à l’économie nationale, à la réduction de la balance commerciale particulièrement sur le riz et la possibilité de créer des emplois et des richesses pour ces femmes ».

Manque de matériel logistique post récolte

Autres problématiques évoquées par les femmes, le manque de batteuses, de décortiqueuses pour l’essentiel. En sommes tout ce qui est lié à la logistique, aux transports, à l’accès aux marchés, des emballages, les conditionnements, c’est à dire l’entreposage, le magasin de stockage. « Tout cela constitue des infrastructures et des équipements qui soutiennent la post récolte et sur lesquels le projet reste ouvert et dépendra des demandes spécifiques en tenant compte des préoccupations de chaque groupement, coopérative, plus petites entreprises (PPE) », a souligné Mody Atoumane Diop.

Mais, conclut le représentant du PNUD, « pour tout cela, nous attendons la validation par le comité national de sélection et il nous fallait justement rencontrer au niveau régional nos partenaires pour s’accorder sur les processus. Qui au-delà des principes généraux, il y a des spécificités dans chaque région et dont nous estimons qu’autour de l’autorité, nous allons organiser et faire d’abord ce qu’on appelle la présélection et après cette présélection tous les dossiers qui seront vérifiés, filtrés et présélectionnés, seront acheminés au niveau du comité national pour une dernière revue avant la sélection finale ».
Mohamadou Sagne


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