ETATS-UNIS : Le décret migratoire de Trump remis partiellement en vigueur par la Cour suprême
La Cour suprême des Etats-Unis a remis partiellement en vigueur le décret anti-immigration de Donald Trump, avant de l’étudier en octobre prochain. Le texte interdisait l’entrée dans le pays aux ressortissants de six pays majoritairement musulmans : Yémen, Somalie, Libye, Soudan, Syrie et Iran.
La Cour suprême n’a pas vraiment tranché. Elle autorise l’administration Trump à bloquer l’entrée aux Etats-Unis pour les citoyens de six pays à majorité musulmane si ces voyageurs n’ont pas de liens réels avec des personnes ou des entités américaines.
Ainsi, un Somalien qui a de la famille aux Etats-Unis pourra en théorie recevoir un visa, comme l’étudiant syrien déjà inscrit dans une université ou le médecin iranien recruté par un hôpital. Toutefois, les voyageurs qui n’apporteront pas la preuve de ce lien pourront se voir refuser le droit d’entrée aux Etats-Unis, précise notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio.
« En tant que président, je ne peux laisser entrer dans notre pays des gens qui nous veulent du mal », a réagi Donald Trump dans un communiqué. « La décision rendue à l’unanimité par la Cour suprême est une victoire nette pour notre sécurité nationale », a-t-il ajouté.
S’il s’agit d’une demi-victoire pour la Maison Blanche, ce n’est pas une défaite non plus pour les activistes qui ont porté l’affaire en justice en développant l’argument du traitement inhumain pour les familles séparées, les étudiants ou les travailleurs, sur la base de leur nationalité ou leur religion.
Les consulats et la police des frontières devront juger au cas par cas. La situation ne va sans doute pas améliorer les délais de délivrance des précieux visas. En attendant la décision de la Cour suprême, sur le fond, en octobre.