ENQUÊTE DÉMOGRAPHIQUE DE SANTÉ 2016 : LE DG DE L’ANSD RELÈVE DES « RÉSULTATS PLUTÔT SATISFAISANTS’’

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Les résultats de l’Enquête démographique et de santé continue (EDS) de 2016, ’’plutôt satisfaisants d’une manière générale », font notamment état d’une ’’baisse continue » de la mortalité des enfants de moins de 5 ans, de 65 pour mille à 51 pour mille entre 2012 et 2016, a souligné, mercredi, à Dakar, le directeur de l’Agence nationale de la statistique et de la démographique (ANSD), Aboubacar Sedikh Bèye.
Les résultats de cette enquête exécutée de mars à novembre 2016 par l’ANSD, avec l’appui du ministère de la Santé et de l’Action sociale, sont « plutôt satisfaisants d’une manière générale », a-t-il affirmé à l’occasion d’un atelier de restitution de cette étude portant sur les données démographiques de santé continue (EDS) et sur les prestations des services de soins de santé (ECPSS).
« La mortalité infantile chez les moins d’un an est passée de 43 pour mille à 36 pour mille entre 2012-2013 et 2016, et celle infanto-juvénile (moins de cinq ans) est passé de 65 pour mille en 2012-2013 à 51 en 2016 », a relevé le directeur de l’ANSD.
Il a aussi fait état d’une baisse de la fécondité. « C’est la première fois au Sénégal que nous descendons sous la barre de la moyenne de 5 enfants par femme en âge de procréer de 15 à 49 ans », a-t-il indiqué.
De même, selon Aboubacar Sadikh Bèye, la mise à disposition de moustiquaires imprégnées « a nettement augmenté, passant de 20% en 2005 à 73% en 2012-2013 et à 82% en 2016 ».
Le directeur de l’ANSD précise par ailleurs que les services de santé « sont aussi en progrès », donnant l’exemple du transport d’urgence, secteur enregistrant le plus grand essor, « presque deux tiers » (65%) des structures disposant désormais d’un système de transport d’urgence, contre 54% en 2014.
De manière générale, les résultats de cette enquête réalisée avec l’appui financier l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) et du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA, en anglais), attestent de ce que dans le secteur de la santé, « des progrès ont été réalisés dans tous les domaines », a-t-il résumé.
Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), le Micronutriment Initiative (MI) et la Banque Mondiale (BM) ont également contribué à financer cette enquête dont l’objectif était de « mettre un visage sur la situation sanitaire du Sénégal, mais également fournir des données importantes pour la planification et l’amélioration des conditions de vie des populations ».
Pour le directeur général de la planification, de la recherche et des statistiques au ministère de la Santé et de l’Action sociale, Youssoupha Ndiaye, « cette enquête vient à point pour combler le manque d’informations de base sur les équipements de santé ».
M. Ndiaye se dit persuadé qu’avec ces résultats, le ministère de tutelle dispose désormais d’indicateurs « importants permettant de mettre en place de manière efficiente et effective, des politiques de santé majeures ».
De son côté, la directrice du Bureau santé de l’USAID, Alisa Cameron, invite les pouvoirs publics sénégalais à davantage s’approprier des résultats de cette étude pour notamment « faciliter la prise de décision ».
La représentante de l’UNFPA, Andréa Wojnar Diagne, rappelle, dans le même sillage, que le fait de s’appuyer « sur des données fiables, actualisées et accessibles est une condition sine qua non pour la formulation de politiques et stratégies de développement pertinentes et adaptées ».
Elle a par ailleurs exhorté le gouvernement sénégalais à « utiliser les résultats de ces enquêtes pour une meilleure capture du dividende démographique ».

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