Emprunt obligataire : L’Etat freine Khalifa Sall
Le lundi 16 février dernier, les membres du Conseil municipal de Dakar avaient autorisé au maire Khalifa Sall le lancement d’un emprunt obligataire d’un montant de 41,6 millions de dollars, soit 20 milliards de francs Cfa dans l’espace Uemoa.
Une opération qui devait être soutenue par la Fondation Bill Gates et l’Usaid. L’Usaid s’était engagé à garantir la moitié de l’emprunt, soit 10 milliards, et le reste devait être remboursé par la mairie, à hauteur de 2 milliards par an dans son budget.
Mais l’Etat du Sénégal, via le ministère de l’Economie et des Finances, note “Enquête”, a signifié à la mairie de Dakar son opposition à une telle opération. Le gouvernement évoque les modifications opérées par l’Acte 3 de la décentralisation, estimant que s’il y a défaut de paiement, l’Etat sera le premier responsable.
Mais la mairie de Dakar réfute cet argument, arguant que si un bailleur aussi crédible que l’Usaid accepte de s’associer à cette opération, si d’autres bailleurs de fonds avalisent, et que le marché lui-même se prépare à cet emprunt obligataire, c’est parce qu’il y a du sérieux derrière.
Aussi, dit-on, l’emprunt est surtout destiné à construire des espaces commerciaux qui vont être loués pour générer des ressources pour la mairie. Donc, la mairie aura les moyens de rembourser sa dette. Ce qui fait que derrière cette opposition de l’Etat, les partisans de Khalifa Sall voient un règlement de compte politique.
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