Élections législatives: Le PDS se braque et appelle à une grande manifestation de l’opposition.
Les retrouvailles libérales, ce n’est pas encore pour maintenant. Le Parti Démocratique Sénégalais a vertement critiqué, dans un communiqué parcouru par Seneweb, le parti au pouvoir après la récente réduction du nombre de députés : “Le Président Macky Sall et son camp ont encore utilisé leur majorité mécanique pour poser à l’Assemblée nationale un acte purement politicien en direction des élections législatives.
En effet, la décision unilatérale du gouvernement de diminuer le nombre de députés sur la liste nationale n’est rien d’autre qu’un choix clair de rupture de consensus de plus à travers l’Assemblée nationale. Cette décision foule au pied le protocole additionnel de la CEDEAO qui interdit toute modification dans le processus électoral à six mois des élections sans un consensus acté par les parties prenantes”.
La formation politique, fondée par Me Abdoulaye Wade, déplore également la “volonté affichée de ce régime en place d’empêcher près d’un million de jeunes de s’inscrire sur les listes électorales par l’utilisation de plusieurs filtres dont notamment, l’obtention préalable de la carte nationale d’identité et la courte période réservée aux inscriptions sur les listes”.
Le PDS dénonce “cette méthode anti-démocratique, rétrograde et malsaine savamment arrangée pour écarter systématiquement des listes électorales notre jeunesse qui devrait avoir la possibilité de choisir librement et démocratiquement les dirigeants qui vont changer l’avenir sombre que lui réserve le régime en place”.
Face à cette situation, le PDS exige “un véritable audit contradictoire du fichier électoral par l’ensemble des partis politiques et dénonce la dernière revue sommaire qui n’a été qu’une manœuvre de plus pour maintenir un fichier vicié et taillé sur mesure pour permettre au pouvoir en place de gagner les élections”.
Enfin le PDS lance un appel à “tous les acteurs politiques à s’unir pour rejeter énergiquement le système de parrainage anti-démocratique imposé par le pouvoir en place en violation de la décision de la Cour de justice de la CEDEAO N° ECW/CCJJUD/10/21 du 28 avril 2021”.