Du programme de 100 mille logements à l’édification de « 200 cités nerves écologiques »

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Le programme des 100 mille logements a suscité un espoir réel auprès des populations . Depuis son lancement en 2019 il peine à décoller et les nouvelles autorités semblent apporter un souffle nouveau pour sa réelle concrétisation. 

       Cet échec du régime précédent découle d’abord d’un manque de compréhension du projet ensuite son entêtement à vouloir tout construire à Dakar qui n’a plus autant de foncier et enfin son financement. 

     J’ose espérer avec le départ du Président Macky Sall que les politiques auront l’insigne honneur de libérer le plancher et donner pour une fois la chance aux techniciens de pouvoir agir conformément aux réalités du terrain. 

     Pour rappel le programme des 100mille logements découla d’une initiative de son Excellence Macky Sall candidat à l’élection présidentielle de 2019 ; en campagne électorale après constat d’un déséquilibre notoire en terme d’équipements entre la capitale Dakar et les autres villes de l’intérieur. 

      Au delà du simple fait de construire des logements la cohérence urbaine voudrait que le programme puisse être accompagné d’équipements marchands et structurants .

      La non compréhension de ce postulat a fait traîner les pieds à tous ces ministres qui ont eu à piloter ce programme. Il fallait donc coûte que coûte aménager et construire des  » boîtes d’allumettes  » sans tenir compte du cadre de vie et de l’importance de tels équipements pour le mieux vivre des futurs acquereurs . 

     Après quatre années de tâtonnement et de recherches infructueuses de partenariats l’urgence aujourd’hui est de faire le bilan de tant d’années de discours et décliner le nombre de logements sociaux construits.  

      Cet exercice est certes risqué car abstraction faite aux autres programmes injustement dilués, je ne suis certain qu’ils puissent à ce jour montrer du bout des doigts plus de 200 logements construits .

      En lieu et place je propose la construction d’ un vaste programme de construction de 200 cités nouvelles écologiques. 

       D’ ici dix ans la population de Dakar passera du simple au double selon plusieurs indicateurs démographiques . La campagne va continuer de se vider au profit des grands centres urbains accentuant ainsi l’insécurité, le manque d’emplois et les conflits fonciers .

        Il urge dès lors de réfléchir sur les voies et moyens de mettre en place ce vaste chantier de construction de 200 cités écologiques. 

         Le coût du programme est estimé à 

10 000 milliards de francs cfa en raison de 1000 milliards par an pour une durée de 

10 ans .

Chaque cité nouvelle écologique coûtera 

50 milliards. 

           Si on tient compte de la masse d’argent manipulée lors du dernier mandat du Président Macky Sall avec le TER , le BRT et les Autoponts tous des chantiers de Dakar on se rend compte que pour une territorialisation des politiques publiques les autres communautés de l’intérieur du pays sont en droit de réclamer justice .

           Dakar reste et demeure la première ville à bénéficier de ce programme qui va permettre aux autorités de vider les marchands ambulants de la capitale et diminuer drastiquement le chômage , l’encombrement des rues et l’insécurité ambiante. 

            Ces cités feront l’objet d’un plan d’aménagement concerté sur une assiette foncière de 400 hectares avec 200 logements , des serres pour encourager le retour des jeunes vers l’agriculture, des unités de transformation des légumes et des boutiques pour l’écoulement des produits finis .

              Il sera aussi question d’équipements mixte énergétique pour le fonctionnement des installations et l’éclairage public. Tous les équipements caractérisant une ville moderne seront disponibles. 

              Il est important de prendre en compte un tel programme qui à coup sûr permettra aux autorités de réfléchir sur la delocalisation des ministères au niveau des régions . Il faut faire en sorte que Dakar puisse être décongestionne et limiter les déplacements des usagers de l’administration et encourager en même temps l’administration de proximité. 

                 La jeunesse d’aujourd’hui est laissée à elle-même, je ne crois pas que les agences de financement des projets jeunes puisse les tirer du gouffre . Je ne suis pas certain durant les deux mandats si autant d’argent n’a pas été investi pour certainement des résultats très insuffisants et non comparables à ceux attendus avec un tel programme. 

          Abdou karim sakho 

             Expert Urbaniste 

     MBA en Management Stratégique 

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