DETOURNEMENT DE LA ROUTE KOLDA-FAFAKOUROU:Médina Yoro Foula crie au holdup

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Le collectif des ressortissants du département de Médina Yoro Foula dans la région de Kolda ont animé, hier, une conférence de presse à la Cité Horizon de Dakar. Le secrétaire général, Daouda Sylla, et ces collaborateurs se sont organisés pour amener les décideurs qui ont déjà pris la décision de changer l’itinéraire du tracé Kolda-Fafakourou initialement prévu par le président de la République.

Les membres du collectif veulent que les décideurs de la région de Kolda reviennent un peu en arrière afin de respecter le tracé initial qui a été prévu par le chef de l’Etat. En tant que membre de la société civile du département de Médina Yoro Foula d’où il est natif, le professeur Mamadou Ndiaye fait partie des initiateurs qui «se sont réunis spontanément et ont décidé de constituer le collectif, à partir du moment où ils ont appris sur le terrain un détournement d’objectif, un changement d’itinéraire d’une route qui était initialement prévu par le président de la République, Macky Sall, lors du Conseil des ministres délocalisé ». Cette route devait quitter Kolda, passer par les communes de Bignarabé, Fafakounou, Médina yoro Foula, Patta. « Cette itinéraire sous forme de dé a été changé parce qu’étant entériné par le dernier conseil régional qui fait passer cette route-là de Dabo à Fafakourou sur 32 Km, ensuite Médina Yoro Foula et Patta », a relevé Pr Mamadou Ndiaye, enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et en même temps médiateur au sein de cet Université. Ce nouveau tracé Dabo- Fafakourou long de 32 km, explique M. Ndiaye, est plus court que Kolda-Fafakourou qui fait 44 km mais c’est avec un peu de calcul que des gens ont trouvé plus intéressant. « Sur cet-axe là, il n’y a que deux villages qui font en tout 100 habitants, (nous avons même fait le recensement), or sur le tracé initial il y a 5 communes avec plus de 100 000 habitants », a révélé M. Ndiaye.

Du point de vue économique les membres dudit comité ont fait comprendre que le tracé initial qui concerne 100 000 habitants, où il y a un marché hebdomadaire le deuxième après celui de Diawbé, n’est pas comparable au nouveau tracé qui ne touche que 100 personnes et où il n’y a pas de dispensaire, pas d’école digne de ce nom. Ils ont mentionné qu’il y a la commune de Kandia qui regroupe le cheptel le plus important de toute la Casamance. « C’est ce déséquilibre-là, cet injustice-là que nous voulons corriger », ont-t-ils laissé entendre. Parlant de Sénégal émergent, ils ne veulent pas être laissés en rade. « On a l’impression qu’on tire vers le bas au moment où tout la monde aspire à s’élever », ont-ils noté pensant plutôt qu’ils sont dans un « Sénégal submergé ».

Pour les actions futures, les membres du comité vont chercher à rencontrer un certain nombre de personnalités à savoir le médiateur de la République, la présidente du Conseil économique, social et environnemental. Ils ont écrit aux politiques mais pas de réaction de ce côté. Ils envisagent également de retourner sur le terrain pour sensibiliser davantage et faire en sorte que tout le monde tire dans la même direction.

Ch. Seck NDONG        

 

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