Des imams rappellent à Diomaye la poursuite de l’aide financière de Mackt SALL
La tradition consistait en la distribution d’une somme d’argent par le chef de l’État aux imams de Dakar, sans aucune formalité officielle. Cette année, toutefois, sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye, récemment élu, cette pratique a été interrompue. Le nouveau président, ayant promis une gestion rigoureuse et justifiée des dépenses publiques, semble avoir pris la décision de réallouer ces fonds vers des secteurs plus bénéfiques pour la population.
Imam Diène, manifestement contrarié par cette rupture avec la tradition, a partagé ses sentiments lors d’une interview. Il a souligné que, quel que soit le président, cette pratique était une constante dans la relation entre l’État et les leaders religieux du pays. La décision de l’actuel gouvernement marque donc un changement significatif dans cette longue tradition.
L’Imam Diène a mis en lumière l’importance de cette aide financière, en déclarant: “Ce que nous attendons, c’est un secours, un grand secours. Les imams, qui ont l’habitude de recevoir cette somme d’argent, ne font pas partie des bénéficiaires éligibles à la Bourse familiale. Ils comptent donc sur cette aide financière, d’un montant de 50 000 francs CFA. Le président leur a suggéré qu’avec cette somme, ils pourraient acheter un mouton et éventuellement compléter les accompagnements du repas de la Korité. Cependant, nous sommes toujours en attente, n’ayant encore rien reçu de la part du chef de l’État. L’impatience grandit, ainsi que l’espoir placé dans cette aide.”
Il a également souligné les attentes des imams quant à cette tradition: “Les imams espèrent beaucoup de cette aide financière, en particulier pour célébrer dignement la fête de la Korité après un jeûne de 29 ou 30 jours. Cette aide a traditionnellement joué un rôle significatif dans la préparation de cette fête. De plus, lors de la fête de la Tabaski, le chef de l’État avait également pour habitude de soutenir les imams avec une somme d’argent. Cependant, compte tenu de l’augmentation du coût de la vie, nous estimons que la somme de 50 000 francs CFA n’est plus suffisante. Nous demandons donc au chef de l’État d’augmenter cette aide à au moins 100 000 francs CFA, car il est devenu très difficile de trouver un mouton à un prix abordable.”
Pour conclure, l’Imam a fait part des démarches entreprises pour sensibiliser l’État à leur situation: “Cette aide financière est une tradition sur laquelle nous comptons beaucoup. Nous avons même adressé une lettre au chef de l’État pour l’informer de notre situation, suspectant une méconnaissance de sa part concernant notre réalité actuelle.”