Dernier tour de piste! (Par Abdou GNINGUE)

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L’ancien patron de l’athlétisme mondial, notre compatriote Lamine Diack qui  est interdit de sortie du territoire français pour cause de condamnation judiciaire. Il vient d’obtenir une autorisation de pouvoir se mouvoir librement hors de la France à condition de payer une caution de 327 milions de Francs CFA.

C’est une source proche de la famille Diack qui a donné l’information au Collectif Lamine Diack (CLD) pour sa libération. Le CLD pour sa part lance une levée de fonds pour permettre à Lamine Diack d’accomplir le dernier tour de… piste pour atteindre la ligne d’arrivée située au Sénégal. C’est une noble initiative pour un compatriote qui a servi le Sénégal d’abord, en sa qualité de fonctionnaire modèle, puis l’Afrique et le monde où les sportifs ont noté de réels changements dans la pratique de l’athlétisme mondial au sein de la Fédération internationale de l’athlétisme amateur (FIAA).

Mais dans l’affaire qui a causé la condamnation de Lamine Diack, un de ses fils Massata Diack y a été mêlé, à tort ou à raison, je n’en sais rien.

Cependant on doit se demander où sont les fils Diack dont on dit qu’ils ont des comptes bancaires bien garnis, gagnés honnêtement à la sueur de leurs fronts. On a le droit de se poser cette question car comment les fils peuvent-ils avoir autant d’argent qu’ils auraient gagné honnêtement pour service effectué et laisser de bonnes volontés solliciter la solidarité des sénégalais pour rassembler 327 millions de nos maigres Francs CFA pour permettre à leur  père de pouvoir circuler librement et rejoindre enfin des membres de sa famille et ses amis au Sénégal.

Nous sommes en Afrique où le fils a l’obligation de défendre l’honneur de son père. Jusqu’à preuve du contraire, je ne peux pas croire que les enfants Diack aient été informés par le collectif avant qu’il ne rende public cette levée de fonds en faveur de leur père.

De toutes les façons cette somme est dérisoire pour une population de 17 millions pour qui connaît cette valeur de solidarité qui vit en chaque Sénégalais. Mais cette affaire doit être réglée au plus vite car n’oublions pas que notre compatriote Augustin SENGHOR est candidat pour diriger Confédération Africaine de Football (CAF). Certains esprits malveillants peuvent faire de l’amalgame à moins d’un mois de cette importante élection du premier responsable du football africain.

La semaine passée, un fait divers a secoué la paisible vie des Sénégalais traumatisés par la poussée fulgurante de la pandémie du Coronavirus. Il s’agit d’une plainte d’une fille de 20 ans contre un leader politique Ousmane Sonko leader du Pastef. Cette affaire étant  pendante devant la justice je ne permettrais pas, en ma qualité de journaliste professionnel, de dire qui a tort ou qui a raison. C’est le travail de Dame Justice.

Ce qui m’intéresse ici c’est la façon dont certains journalistes ou prétendus journalistes, dont Feu notre doyen, Mame Less DIA, aurait qualifié de …journaleux, abordent ce fait divers. On découvre des journalistes qui sont à la fois, mannequins, enquêteurs, procureurs et juges.

Jugez-en!

Dans l’émission Jakaarloo, un de nos  jeunes confrères dont je tairais le nom, se reconnaîtra dans ces lignes.

Ce n’est pas parce que vous avez un couturier qui a fait un joli boubou ou un beau costume que vous devez lui servir de mannequin. Cela on ne l’enseigne pas dans les écoles de journalisme comme le CESTI (Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information ) de l’Universite Cheikh Anta Diop. Il faut donc doit préserver le prestige de cette école de formation, notre école pour y avoir été formé il y’a plus de 48 ans.

Au CESTI, on n’enseigne pas l’auto glorification ou la glorification d’un leader politique au détriment des autres. A moins le journaliste soit sympathisant de ce leader mais cela ne doit pas se ressentir dans son travail. Il doit être équidistant de tous les responsables politiques. S’il veut garder sa crédibilité, il doit avoir en bandoulière l’humilité, qualité première,  d’un journaliste professionnel. Oui ! Professionnel car il n‘y a qu’au Sénégal, et nulle part ailleurs, dans le monde des médias, que des journalistes se fassent habiller par des maisons de couture et le déclarer publiquement sur un plateau de télévision.

Que cela soit aux États-Unis, en Europe ou en Asie qu’on me cite un cas pareil. C’est pourquoi j’interpelle le tribunal des confrères, le CORED( Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias) et le CNRA, (Conseil national pour la régulation de l’audiovisuel) et le président de la commission nationale pour la carte de presse, pour qu’ils interviennent dans cette situation pour remettre de l’ordre dans notre profession. Il est inadmissible que de prétendus journalistes se répandent dans les réseaux sociaux au nom de la profession de…journaliste, pour dénigrer une des parties en contentieux sur une affaire pendante devant la Justice.

Encore une fois, un journaliste, son travail est d’informer les populations sur des  faits et objectivement. C’est elles qui doivent juger le contenu de son travail.  Je ne dis pas que le journaliste n’a pas le droit de commenter une affaire, au contraire il doit le faire pour éclairer son public mais savoir qu’il n’est pas plus intelligent que ceux qui, assis dans leur salon, regardent la télévision ou lisent un journal.

Nos droits de l’hommistes autoproclamés et les autres membres de la Société civile, que dis-je ?, la Société de civilités , s’est fendue d’un communiqué équilibriste mais dont la plupart des membres ont exprimé leur sympathie au leader de Pastef. Pourtant la jeune fille est, que je sache, un être humain qui mérite La Défense des droits de l’hommistes. A moins que ces derniers ne soient des défenseurs des Droits  des ….politiciens?

Qui disait qu’au Sénégal ceux qui ont échoué en politique se convertissent en membres de la Société civile, pour, surtout, pouvoir engranger des sous (sans effort aucun) auprès de certains bailleurs de fonds qui luttent  pour les droits de l’homme partout dans le monde avec des intérêts, souvent, inavoués.

Abdou GNINGUE
Journaliste Citoyen du monde rural

 Avec nouvelhorîzon.sn

 

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