DEMANDE D’ENTRAIDE JUDICIAIRE : Paris veut entendre Massata à Dakar

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Selon les informations de Libération, les juges du Pôle financier de Paris ont sollicité de Dakar une demande d’entraide judiciaire pour obtenir les éléments de l’audition de Papa Massata Diack à la Sûreté urbaine, à défaut de l’entendre dans la capitale sénégalaise.

Les Juges du Pôle financier de Paris sont désormais convaincus que Dakar ne va jamais leur livrer Papa Massata Diack, visé par un mandat d’arrêt international français pour corruption et blanchissement aggravé. Comme l’avait annoncé le chef du Gouvernement, Mahammad Dionne, les autorités sénégalaises ont clairement fait savoir à la France que le fils de Lamine Diack ne sera jamais mis à leur disposition.
Selon les informations de Libération, Interpol a effectivement transmis à son bureau de Dakar, logé à la Direction de la Police Judiciaire, copie certifiée du mandat d’arrêt visant l’ancien conseiller marketing de l’IAAF pour exécution. Mais Dakar a opposé une fin de non recevoir d’où l’avis de recherches infructueuses que vient de transmettre la police des polices aux juges français.
Mais ces derniers ne semblent pas lâcher prise. Libération est en mesure de révéler que suite à une réquisition du parquet financier, ils ont sollicité de Dakar une demande d’entraide judiciaire. Ce, pour interroger au Sénégal le fils de Lamine Diack à défaut de se faire communiquer copie de son procès verbal d’audition à la Sûreté Urbaine (SU).
La même démarche avait été adoptée par les autorités françaises pour entendre, au Sénégal, Amadou Toumani Touré, ancien président du Mali, dans l’affaire dite des fonds libyens dans laquelle Nicolas Sarkozy est cité. C’est aussi grâce à une demande d’entraide judiciaire que Paris a pu prendre connaissance des éléments du dossier de Ibrahima Ly, ce Franco-sénégalais écroué à Dakar pour terrorisme.
A noter que ce développement intervient au moment où l’ancien conseiller marketing de l’IAAF a été encore mis en cause par le New York Times qui l’accuse d’avoir versé des commissions à des officiels de la Fédération kenyane d’athlétisme pour favoriser un sponsor. Avant cela, le parquet financier avait demandé une en- quête préliminaire visant Lamine Diack et Massata. Les vérifications tournent autour de soupçons de corruption dans l’attribution de Jeux de Rio (2016) et de Tokyo (2020).
En effet, on soupçonne Lamine Diack d’avoir monnayé sa voix au sein du Comité International Olympique (CIO) pour soutenir certains pays candidats alors que Massata est suspecté d’avoir servi d’intermédiaire. Pour le moment, le seul élément dont disposent les enquêteurs est un mail qui suppose que ce dernier a demandé de l’argent à des pays candidats pour soudoyer son père et d’autres membres du CIO.
Pour plusieurs sources judiciaires françaises, aucun élément de preuve ne confirme ces accusations, pour le moment.

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