Déguerpissement du Dojo national Maitre Amara DABO: Le cri de cœur du budoka Souleymane Boun Daouda DIOP
Chers Maître, chers disciples, chers amis et sympathisants du judo,
D’après les informations que j’ai reçues, le Directeur des Activités Physiques et Sportives (DAPS),a transmis au président de la Fédération Sénégalaise de Judo et Disciplines Associées (FSJDA) , une lettre du Directeur du Patrimoine Bâti de l’Etat( DPBE) sommant la FSJDA, de quitter sans délai le dojo national Maître Amara DABO , qu’elle occupe depuis plus de 50 ans. Cette terrible nouvelle, avec ses conséquences au plan sportif, émotionnel, sentimental a certainement ébranlé la famille du judo et au delà, tous les budokas du Sénégal et d’Afrique.
Heureusement, que la sentence tombe sur des samouraïs qui sûrement, auront le bon réflexe pour assurer une riposte à la mesure de l’insidieuse attaque.
Et, pour cela, point n’est besoin de réinventer la roue. Il faut simplement se rappeler qu’à chaque fois qu’il arrive un événement majeur dans la vie d’un judoka, il fait simplement appel à son code moral pour son règlement. Et cette décision inique de l’autorité du patrimoine bâti, ne peut en aucun cas faire exception à la règle.
Et, la première des valeurs à la quelle il faudra faire appel est bien sûr la politesse qui est rien d’autre que le respect d’autrui.
En effet, les judokas sont touchés au plus profond de leur être par cette sanction négative qui tombe de manière brutale sur leur patrimoine matériel et immatériel que constitue cette mesure dont la responsabilité incombe incontestablement à l’état à travers le Ministère des Sports et le patrimoine bâti.
Cependant, la réponse à l’offense doit se faire dans le respect de l’autrui symbolisé dans ce cas par les deux institutions citées plus haut.
Au Ministère des sports, le respect est la conséquence de la délégation de pouvoir qui par ailleurs devait le pousser à rejeter la décision sinon à l’atténuer.
Le patrimoine bâti du fait qu’il a en charge la gestion du patrimoine de l’état dont nous sommes usufruitiers et qui devait avoir l’élégance de proposer des mesures d’accompagnement, mais si est seulement si le nouveau projet à un caractère d’intérêt public plus important que l’éducation et la formation de la jeunesse sénégalaise. C’est pourquoi quelque soit l’ampleur du tort, la riposte se fera dans le respect de l’institution et le respect des hommes qui les représentent. Cependant, il reste clair qu’une riposte est normale et nécessaire et ne saurait tarder.
L’autre valeur à la quelle il faut faire appel, est le courage, qui pour nous judokas signifie simplement de faire ce qui est juste.
Et, dans ce cas précis, ce qui est juste est de faire face à la situation. Faire face veut dire simplement refuser cette mesure prise sans concertation, sans courtoisie administrative ni élégance républicaine.
Il est inadmissible de prendre cette mesure sans au préalable prendre des mesures compensatrices conclusions d’une négociation.
Je voudrais simplement à ma qualité de judoka, faire au sympathique et dynamique président babacar Ngom et à son équipe les propositions suivantes.
1/ rencontrer le Ministre des Sports, le Président du CNOSS et le Directeur du patrimoine bâti pour rejeter simplement la décision ;
2/ convoquer une assemblée générale extraordinaire afin de recueillir l’avis de tous les judokas.
3/ mettre en place un comité de défense du dojo national Maître Amara DABO afin de sensibiliser l’opinion publique ;
Vive le judo
Vive le sport
Vive le Sénégal
Maître Souleymane Boun Daouda DIOP
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