Dégradation du Lac de Guiers: Un plan de gestion intégrée prévu pour maîtriser la pollution

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Un atelier scientifique de renforcement des capacités axé sur le thème : « Réflexion sur un plan de gestion intégrée de la pollution d’origine anthropique dans le bassin du lac de Guiers » s’est tenu ce mercredi 11 septembre 2024 à Saint-Louis.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet : « Recherche-action pour protéger le lac de Guiers contre la pollution des pesticides d’origine agricole », initié par l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD, Sénégal) et l’Université catholique de Louvain (UCLouvain, Belgique), en partenariat avec l’Office des Lacs et Cours d’eau (OLAC, Sénégal) et la Société Wallonne Des Eaux (SWDE, Belgique).

L’objectif principal de cet atelier est de poser les bases nécessaires à la mise en place d’une plateforme formelle des acteurs du Lac de Guiers et d’élaborer un plan stratégique de gestion de la qualité des eaux, selon Boubacar Cissé, directeur des études et de la réglementation de l’OLAC.

« Nous réfléchissons d’abord sur la problématique générale de gestion du bassin lacustre du lac de Guiers. Cet atelier aborde la question de la pollution d’origine agricole, notamment l’utilisation des pesticides et des engrais chimiques dans les activités agricoles », a déclaré le représentant de la directrice de l’OLAC, Madame Diarra Sow, empêchée.

Un plan de gestion intégrée de la pollution d’origine anthropique dans le lac de Guiers est prévu à l’issue de cet atelier.

« Ce plan permettra d’établir un cadre de gouvernance intégrée et durable des ressources en eau dans le bassin lacustre, tout en réglementant et maîtrisant la pollution dans la région », a-t-il expliqué.

Le professeur Serigne Faye, spécialiste des sciences de l’eau, a souligné la contribution de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar à ce plan, en fournissant des éléments déterminants pour la gestion de l’eau. Cette collaboration avec les institutions de développement, les bailleurs de fonds et les partenaires de recherche est justifiée, selon lui.

Pour le professeur Faye, toutes les catégories d’acteurs doivent être concernées et impliquées dans la gestion des ressources du lac.

« Il doit aussi y avoir un plan de suivi et de prévention. Il faut agir en amont avant de pouvoir remédier aux conséquences de la pollution », a-t-il estimé.

En tant que chercheur impliqué dans la recherche scientifique, un professeur de l’Université de l’eau verte a participé à cet atelier pour consolider les bases scientifiques et améliorer la surveillance du lac de Guiers. « Il est impossible de gérer des ressources aussi complexes que le lac de Guiers sans une surveillance rigoureuse de ce qui s’y passe », a-t-il affirmé.

Il a également ajouté qu’il est important de comprendre si les facteurs contribuant à la dégradation du lac sont exclusivement naturels.

Le chef de programme bilatéral entre le Sénégal et la Belgique, Al Ousseynou Ba, est revenu sur la pertinence du projet, soulignant l’importance des diagnostics avant de dialoguer avec les acteurs concernés sur la gestion du lac.

« Les résultats ont montré un début de dégradation qui mérite une attention particulière. Ce lac est un patrimoine national, il est donc essentiel de mettre en place un suivi qualitatif et un plan de gestion pour le lac de Guiers », a-t-il rappelé.

Bolo Diaw

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