Culture et traditions à Toubacouta: La 3e édition du festival des masques a vecu
La 3e édition du festival des masques a vécu à Toubacouta dans le Niombato. L’événement culturel, intitulé: « Carnaval de mon beau village », est selon l’initiateur, Abdoulaye Bachir Ly, « un carnaval de divertissement culturel à travers la danse des masques et inspiré en rapport avec la cinquantaine de villages que compte la commune de Toubacouta. Une localité qui est passée du statut de tout petit village dénommé: Djossfala à un gros village historique et culturel ».
Et, c’est donc à travers cela que les initiateurs ont essayé ensemble avec la communauté de créer et de mettre en place un carnaval intitulé: « Carnaval de mon beau village ».
Mais, selon Abdoulaye Bachir Ly, « nous savons que dans la région de Fatick, on retrouve facilement cette commune de Toubacouta surtout pour la place et le rôle qu’elle joue au plan culturel, artistique, touristique et environnemental ».
Ce qui fait qu’aujourd’hui partout à travers la région et le Sénégal en général, Toubacouta sort du lot des destinations les plus prisées. « Ici, tout le monde connait le chemin. On a même pas besoin de demander puisqu’au-delà, la zone est classée patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2011. Donc, nous voyons très bien que Toubacouta est un village historique et bie voilà pourquoi nous avons essayé ensemble, culturellement, de créer ce carnaval de mon beau village pour valoriser notre culture et le tourisme », a indiqué le promoteur, Abdoulaye Bachir Ly qui a bénéficié du soutien du Ministère de la culture et du patrimoine à travers le centre d’interprétation de Toubacouta mais également avec la collaboration de la structure Delta Culture Prod et une forte implication des étudiants en master tourisme et industries culturelles (MATIC) qui ont beaucoup contribué à la bonne de la planification, de la coordination et de la mise en œuvre des activités du festival des masques conçu pour valoriser et promouvoir les cultures locales et nationales sénégalaises.
Pour cette edition 2024, l’innovation a été l’organisation d’un panel sur le développement du tourisme durable et les opportunités touristiques des pays partenaires. Une rencontre qui fut d’ailleurs l’une des attractions de ce carnaval des masques, lequel son inscription dans l’agenda culturel national est souhaitée. Il a été animé par le Pr Mamadou Kane, spécialiste de la culture et du Tourisme. Avec une forte participation des étudiants du l’Ussen.
Donc comme l’a souligné M. Ly, « on a essayé d’innover cette année avec le panel ce qui nous a permis de mieux comprendre l’importance de la culture en lien avec le tourisme et l’environnement ».
Ceci, ajoute-t-il « nous motive davantage à s’améliorer et de ce point de vue d’ailleurs nous avons noté un grand changement par rapport à l’édition précédente et nous sommes en mesure de dire que nous avons atteint plus de 70% de réussite du carnaval. Nous voulons d’ici 5 ans ou 10 ans, faire de ce festival un carnaval international à l’image du carnaval de Rio ».
Le Ministre de la culture, Dr Aliou Sow, présent dans la zone lors de la cérémonie d’ouverture du carnaval: « Mon Beau Village », a magnifié cette initiative de jeunes artistes pour valoriser et promouvoir les cultures locales et nationales sénégalaises dans le Niombato. Ceci, à travers les masques dont l’histoire sublime l’inspiration et la creation artistique.
« A l’époque, nos anciens dansaient beaucoup avec des masques et chaque masque avait son nom et son sens », se souvient Abdoulaye Bachir Ly. Il donne en exemple le « Kankouran », le « Kumpo », le « Essamaye » chez les Soces et Diolas et même chez les séréres aussi il en existe beaucoup d’exemples beaucoup qui inspire et oriente la société.
« Donc, c’est tout cela que nous voulons exploiter et valoriser à travers ce festival des masques par la danse et évoluer vers un grand carnaval qui va regrouper tous les groupes ethniques du Sénégal en général et en particulier ceux de Toubacouta et ses différentes facettes culturelles », a laissé entendre le promoteur du festival.
Mohamadou Sagne
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