Construction de 100 000 logements sociaux: Le ministre Abdoulaye Saydou SOW fait le point
L’État du Sénégal souhaite donc éradiquer les bidonvilles à l’horizon 2035 et accélérer l’offre de logements décents et accessibles par la construction de 100 000 logements sociaux. Invité de l’émission Jury du Dimanche sur Emedia, Abdoulaye Saydou Sow, ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, a expliqué les raisons qui ont causé les lenteurs dans l’exécution des travaux.
«Nous étions dans une situation de 5.000 productions d’unité par an. Et logement d’habitation signifie logement et parcelle viabilisée. Le président Sall dit qu’il faut changer totalement de paradigme en passant à 20.000 par an. Ce qui va faire 100.000 en 5 ans.
Selon le président Sall, la principale difficulté à laquelle sont confrontés les promoteurs publics et privés c’est la question de l’aménagement. Il crée donc la société d’aménagement du foncier et la rénovation urbaine. Deuxième problème auquel les gorgorlous sénégalais sont confrontés, c’est la garantie au niveau des banques. On met en place un dispositif bancaire mais à côté, il a créé le fond pour l’habitat social », a confié le ministre à Mamoudou Ibra Kane sur les ondes de Iradio.
« Nous avons signé 22 conventions avec le secteur privé national pour une production globale durant les 4 à 5 ans de 141.000 logements. Certains promoteurs ont un problème d’accès au foncier. Nous y travaillons. Nous sommes en train de discuter avec les populations de Daga Kholpa où 40 hectares seront aménagés. Nous allons faire quelque chose dans les 46 départements. Dans beaucoup de départements, les projets ont commencé à sortir de terre. Nous sommes à 272.000 demandes sur la plateforme. Nous sommes en train de discuter avec ces sénégalais », a-t-il déclaré. Par ailleurs, poursuit-il, voyant la lenteur au niveau des promoteurs sénégalais, le président Sall a ouvert les discussions avec l’international. « Nous avons des partenaires qui viennent du Qatar, de Dubaï, etc. Avec ces partenaires, c’est sûr que nous aurons 20.000 logements par an à partir de 2023. (…) C’est pour éviter le blanchiment et la fuite de nos capitaux que le processus est lent. Nous sommes dans un État de droit et ce n’est pas avec un coût de baguette magique qu’on va tout régler », a-t-il aussi dit.
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