COLLECTIVITÉS: L’UAEL plaide pour plus de ressources à la gouvernance locale (porte-parole)

Le porte-parole de l’Union des associations d’élus locaux (UAEL), Abdou Khadre Ndiaye, a préconisé, lundi à Dakar, un renforcement des ressources dans la gouvernance locale, invitant toutefois l’Etat à la création d’un cadre réglementaire pour faire face aux dérives.
« Du point de vue de la qualité des exécutifs locaux et de la volonté affichée, je pense qu’il convient à ce que l’Etat puisse accompagner ce transfert de responsabilités d’un transfert concomitant de ressources effectives dédiées aux domaines d’activités », a dit Abdou Khadre Ndiaye.
S’exprimant au cours de la quinzième séance de travail du Comité de pilotage du Programme national de développement local (PNDL), M. Ndiaye a relevé la nécessité d’allouer des « ressources conséquentes mais que l’Etat aussi puisse mettre en place un cadre incitateur qui puisse éviter toute forme de dérives’’.
Selon lui, « au vu des profils des élus locaux, on ne peut plus les accuser d’inertie, de manque d’initiatives ou de savoir faire parce qu’ils sont à tous les échelons de la gouvernance de ce pays’’.
« Un Etat n’a plus à construire un poste de santé, une salle de classe. C’est une aberration. Les explications données par le ministre des Finances montrent que l’Etat ne serait pas en mesure de respecter – pour ce qui est des fonds de dotation et de concours- au moins le taux de 15%’’, a-t-il déploré.
Pour Abdou Khadre Ndiaye, par ailleurs maire de la commune de Gaé (nord), cela pose la question transversale du financement du développement local.
« On choisit d’avoir une décentralisation forte spécialisée sur les services sociaux de base. Il faut qu’il y ait une politique opérationnelle à la mesure de cette ambition », a-t-il martelé.