Claude Le Roy et Henri Kasperczak, les derniers des Mohicans
Le Français Claude Le Roy et le Franco-polonais Henri Kasperczak sont les deux techniciens les plus assidus en phase finale de Coupe d’Afrique parmi les 16 devant prendre part à la 30-ème édition qui démarre, ce samedi à Bata.
Le hasard a fait que ce match d’ouverture de la CAN 2015 (17 janvier au 8 février) verra une opposition entre le ‘’néophyte’’ Esteban Becker de la Guinée Equatoriale et le ‘’doyen’’ Le Roy du Congo qui en sera à sa huitième phase finale de CAN.
Nommé à 11 jours du match d’ouverture à la tête du Nzalang Nacional, le technicien argentin a toutefois conduit à la victoire la sélection féminine équato-guinéenne à la CAN féminine de 2012.
A 51 ans, il fera face à Claude Le Roy (67 ans, le 6 février prochain) qui a conduit les Lions Indomptables du Cameroun au sacre en 1988.
Cette victoire reste le grand fait d’armes du technicien français dans la compétition phare du football africain.
Claude Le Roy a conduit plusieurs sélections nationales africaines à cette compétition. Ainsi, après le Cameroun (1986 et 1988), il y a pris part avec le Sénégal (1990 et 1992), la RD Congo (2006 et 2013), le Ghana (2008).
Pour cette édition, il a atteint son ‘’objectif’’ qui consistait à faire revenir les Diables Rouges du Congo, à la CAN après une absence de 15 ans.
S’il ‘’refuse de rêver’’ pour cette phase finale, Le Roy se verrait bien dans le Top 8 de la compétition (les quarts de finale) qu’il n’a pas atteint en 2013 avec les Léopards de la RD Congo.
Agé de 68 ans, Henri Kasperczak sera le doyen d’âge des entraîneurs présents à cette phase finale de la CAN 2015.
Comme Le Roy, il a réussi ses débuts d’entraîneur sur le sol africain. Mais il est resté dans la mémoire collective des supporters sénégalais et ,peut-être des fans africains, comme étant le premier technicien à démissionner en pleine phase finale de Coupe d’Afrique des nations.
C’était en 2008 au Ghana, après la lourde défaite 1-3 concédée contre l’Angola au stade de Tamale, lors du second match des Lions.
Avant cela, l’ancien milieu de terrain polonais reconverti entraîneur, sans avoir gagné la compétition, a conduit avec un certain brio les Aigles de Carthage de la Tunisie à la finale en 1996, les Eléphants de la Côte d’Ivoire en 1994 et les Aigles du Mali en demi-finale en 2004 et en 2013.
Après être parti sur la pointe des pieds en 2008 avec le Sénégal éliminé dès le premier tour, Kasperczak a fait un retour inattendu à la tête des Aigles du Mali demi-finalistes de la CAN 2013.
Il a succédé au Français Patrice Carteron qui, malgré la demi-finale de la CAN, a préféré aller signer au TP Mazembé (RD Congo).
Au Mali, contrairement au Sénégal, il a laissé de bons souvenirs en conduisant une jeune équipe des Aigles en demi-finales de la CAN 2002.
Ce sera la 6-ème phase de finale de Kasperczak. Il avait dirigé la Côte d’Ivoire en 1994, la Tunisie (1996 à 1998), le Mali en 2002 et le Sénégal en 2008.