Changement climatique: Des champs écoles des femmes pour une approche structurelle d’adaptation
Passy: Des champs écoles des productrices et producteurs sensibles au genre (CEP-G) pour une approche structurelle d’adaptation au changement climatique, c’est bien l’intitulé du projet qui a été lancé avant hier (jeudi 23 mai) à Passy.
Un projet destiné aux femmes et financé par le gouvernement du Québec à travers la coopérative CORDID du Resop et Après à hauteur de 440 millions de FCFA. Il vise à équiper 23 périmètres maraichers exclusivement féminins dans les communes de Diossong, de Djilor et de Diagane Barka, suivant l’approche champs-écoles des productrices/ producteurs (CEP), en collaboration avec la FAO Sénégal, des acteurs gouvernementaux et des organisations de la société civile comme l’a souligné Karim Ndiaye, le président du conseil d’administration de la Coordination rurale pour un développement inclusif de l’arrondissement de Djilor (CORDID), une organisation qui regroupe plus de 3500 membres.
700 bénéficiaires ciblés
Pour une durée de 30 mois, le projet cible directement 700 bénéficiaires dont 550 femmes membres des groupements maraîchers. Mais, ce qui admirable c’est bien les 10 000 bénéficiaires indirects dans la région de Fatick que vise le projet en plus des cinq (5) structures gouvernementales et de la société civile au niveau régional et national du Sénégal qui sont impliquées dans les impacts.
« Ce qui est d’une importance capitale dans cette croisade contre le réchauffement climatique dans la zone précitée », comme l’a indiqué le Sous-préfet de l’arrondissement de Djilor, Yoro Dia Fall à la cérémonie de lancement au siège du Resop à Passy.
Selon Mme Fatou Gueye du projet « Carrefour », partenaire du principal bailleur, « les résultats attendus sont en tout cas l’amélioration de l’adaptation des productrices et producteurs face aux changements climatiques à travers une approche qui prend en compte la sensibilité aux genres et aussi l’exclusivité ».
Il s’agira aussi selon Mme Gueye, « de renforcer les capacités des parties prenantes nationales et aussi de les sensibiliser pour la prise en compte de l’approche genre dans les programmes de formation en agro-écologie ».
Par ailleurs, souligne la responsable de Carrefour, « il s’agira en tout cas de renforcer le plaidoyer pour que les femmes bénéficient d’une formation en agro-écologie. En tenant surtout compte de la zone qui est touchée par les effets des changements climatiques favorisés par la salinisation des sols mais à côté de cela il y a des hommes et des femmes qui s’activent au niveau des périmètres maraîchers et c’est une opportunité pour ces personnes de valoriser l’activité maraîchère. L’enjeu étant de renforcer les capacités des bénéficiaires à travers des formations pour les rendre plus résilients ».
Déjà, à travers le concept, on note au niveau communautaire des jardins et autres espaces aménagés qui permettent aux femmes et hommes de faire des productions horticoles. Donc au sein de ces espaces aménagés on peut les former sur les pratiques respectueuses de l’environnement mais aussi comment renforcer les rendements qui sont retenus au niveau des espaces dédiés.
Mohamadou Sagne