« Camarade Cheikh SECK, l’honorabilité s’accommode mal de l’indignité et de la médiocrité »

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*Camarade Cheikh Seck, l’honorabilité s’accommode mal de l’indignité et de la médiocrité !*

Le débat suscité par le camarade Serigne Mbaye Thiam, à travers sa dernière sortie dans les médias, a fait couler beaucoup d’encre et de salive. La question relative à la perspective d’une ambition supposée, qu’il aurait de briguer le poste de Secrétaire général du PS, a donné l’occasion à certains camarades, pressés de lui faire un procès en règle, de saigner à blanc notre camarade Ministre de l’eau et de l’assainissement, Secrétaire national aux élections et non moins Président de la commission nationale de suivi de la vente des cartes et de supervision des renouvellements. Ils n’ont pas hésité à prôner le conflit d’intérêt entre cette ambition qu’ils lui collent déjà comme une seconde peau et son rôle de président de ladite commission. Le député Cheikh Seck n’y est pas allé par le dos de la cuillère pour déjà fomenter un coup d’Etat afin de le voir quitter cette commission. Cerise sur le gâteau, notre indélicat camarade dépité, désormais davantage étourdi par ce qui se passe à l’Assemblee nationale et du côté du Palais présidentiel que la vie politique de son propre parti, n’hésite pas à voir en son camarade Serigne Mbaye Thiam, un adversaire déclaré du Président Macky Sall.

Mais soyons sérieux, le PS est un parti constitué d’hommes intègres bien à cheval sur les textes qui nous gouvernent. Contrairement à ce que soutient Cheikh Seck l’agronome, la fonction de Président de la Commission nationale de suivi de la vente des cartes et de supervision des renouvellements n’est en rien en déphasage avec le fait qu’un de ses membres ait des ambitions pour diriger une quelconque instance du parti. En effet, il faut comprendre que cette commission est constituée de responsables déjà à la tête de d’instances (mouvements intégrés ou affiliés, union régionale, coordination, section et comités) du parti et donc candidats à leurs propres successions ou à d’autres instances de niveau hiérarchique plus élevé. Si le président devrait être dessaisi, tous les autres membres suivraient la même sanction car même le simple responsable de section communale serait frappé de la même sanction pour cause de conflits d’intérêt. Il faudrait alors nécessairement aller plutôt sur la planète Mars, je dis bien aller recruter des «martiens», pour y trouver des candidats qui auraient la sacro sainte charge de gérer cette commission devenue subitement l’objet de toutes les convoitises.

Les renouvellements au PS procèdent d’un processus qui débute par les opérations de vente des cartes au niveau des instances de base. Il est suivi progressivement par la commission nationale de supervision de la vente des cartes qui délivre les autorisations à renouveler aux coordinations ayant atteint au moins 65% des cartes vendues sur le quota de cartes reçues par celles-ci et qui en font la demande. Au terme de ces renouvellements, c’est-à-dire lorsque la totalité des coordinations ou au moins 75% des 138 coordinations qui existent auront renouvelé, le congrès est convoqué pour valider l’élection du Secrétaire général du Parti. Il faut dire que la procédure d’élection par des primaires entre les candidats déclarés relève surtout des coordinations où chacune procède par un vote démocratique. Les procès-verbaux signés des dépouillements sont ensuite acheminés, puis centralisés au niveau de la commission nationale de suivi de la vente des cartes et de supervision des renouvellements. Tout ce processus est l’objet d’une transparence totale, et est supervisé par l’ensemble des membres de la commission sans aucune voix prépondérante, fut-elle celle du président.

Quid maintenant des insinuations du député Cheikh Seck, qui cherche à avoir la primeur de cautionner, de manière ostentatoire, un troisième mandat pour le Président Macky Sall ? Il n’est un secret pour personne que le chef de l’État n’a aujourd’hui d’autres préoccupations que celles de bien mener son mandat, avec une vision éclairée, afin de réussir le pari de l’émergence malgré le choc économique sans précédent que le monde a connu dû à la pandémie de la Covid-19. Notre camarade député, en homme politique averti et l’intellectuel dont il se réclame urbi et orbi, aurait dû savoir que le Président n’a d’autres priorités que de réussir son mandat avec l’appui de son gouvernement dont notre camarade Serigne Mbaye Thiam se fait un devoir de remplir pleinement ses missions à lui confiées. Heureusement qu’on se rappelle des félicitations, dans un passé récent, adressées par le Président Macky Sall à nos deux représentants dans le gouvernement d’alors en l’occurrence notre actuel SG, la Présidente Aminta Mbengue Ndiaye et le ministre Serigne Mbaye Thiam. Il faut dire aussi que Cheikh Seck ne cache plus maintenant le rêve de devenir Ministre dans le prochain gouvernement à la suite du remaniement dont la rumeur qui enfle lui donne déjà un sentiment de «maintenant-où-jamais». Ne s’était-il pas déjà venté, dans sa commune de Ndindy d’être bientôt ministre dans un précédent gouvernement, insinuant qu’à cause du quota de deux ministres dont dispose la Parti socialiste dans le gouvernement, il oeuvrait à succès pour défenestrer son camarade Serigne Mbaye Thiam afin de prendre sa place ? Cette vielle rengaine refait apparemment surface dans ses rêves d’habits ministériels. Dire que malgré toute son érudition, dont il ne se gène pas à faire étalage, son destin parlementaire a été plutôt perçu comme un graal par bon nombre de militants qui ne l’ont vu exceller nulle part. Notre regretté Secrétaire général Ousmane Tanor Dieng avait un grand flair pour détecter les talents et les compétences pour ce qui concerne la gestion des affaires publiques. Même un compagnonnage de plus d’une trentaine d’années ne lui a jamais lui ont pas suffit, ainsi qu’à son compère autre «éminent» professeur de son état et tout fier de son fief de Yenne, à convaincre l’homme d’État qu’était OTD de leurs compétences. C’est vraiment l’occasion de tirer le chapeau (pour ne pas dire le «foulard

») à la vaillante présidente Aminta Mbengue Ndiaye pour ses prouesses aux différents départements ministériels qu’elle a occupés avec les Présidents Diouf et Sall.

Peut-on travailler pour un président de la République pendant une bonne huitaine d’année, le détester royalement sans qu’il ne s’en rende compte au point de se voir plébisciter par lui ? Franchement, la maladresse a vraiment un vilain visage ! Comme disait l’autre, l’ambition est le moteur de la vie et l’espace politique est, par excellence, l’espace symbolique où s’opposent, et se répondent, les discours pour la plupart contradictoires. Pour autant l’expression de nos contradictions doivent être encadrées par un minimum d ‘élégance, de dignité et de respect. La camaraderie, on ne la choisit pas dès lors qu’on décide d’être militant socialiste, mais il s’assume à travers un comportement solidaire et fraternel.

Mamadou Mbodji Diouf
MBA Paris Dauphine PSL
Membre du BP du Parti socialiste

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