Cadre juridique sénégalais: Ces réformes qui vont transformer la justice
« L’exigence de réforme et de modernisation est largement mise en exergue dans les travaux des assises de la justice. «Cela conforte notre souhait d’adapter notre cadre juridique en corrigeant ses imperfections et ses lacunes», rassure le Président de la République Bassirou Diomaye Faye.
A ce titre, indique le Chef de l’Etat du Sénégal, les réformes sur le Conseil supérieur de la magistrature, l’ouverture des professions libérales, la mise aux normes des lieux de détention, l’africanisation des symboles de la justice, l’encadrement des pratiques illégales comme le retour de parquet, la refonte du Code pénal et du Code de procédure pénale afin d’en extraire les dispositions abusives et arbitraires seront au cœur de mes préoccupations.
Entre autres réformes, le Président Bassirou Diomaye Faye a souligné que l’administration pénitentiaire fera l’objet d’une attention particulière à travers l’amélioration des conditions de détention et la restauration de la dignité des détenus. «Les interrogations et les propositions apportées sur les imaginaires, les valeurs et la perception de la justice seront à même de guider les prochaines mutations pour mieux arrimer le service public de la justice aux normes culturelles africaines», a-t-il fait savoir.
Le Chef de l’Etat dira que ces réformes proposées, bien que pertinentes, ne sauraient à elles seules apportées les changements en profondeur ou encore les ruptures qui donneront de nouvelles perspectives à notre Justice. «C’est le lieu de saluer les propositions de modernisation qui vont dans le sens de la transformation digitale avec la dématérialisation et la numérisation pour anticiper sur les besoins futurs par une bonne appropriation de l’intelligence artificielle », a-t-il précisé.
Le Président Faye a ajouté que la rupture sera également opérée par la création de nouvelles institutions comme la haute autorité de la justice, la Cour constitutionnelle ainsi que l’instauration d’un juge des libertés et de la détention. A son avis, l’heure des transformations systémiques de notre justice a sonné. Et, il est impératif de donner un contenu clair à ces différentes propositions afin de rétablir la relation de confiance et de respect mutuels entre la justice et les justiciables.
Ch. Seck NDONG