Burkina: militaires et civils approuvent les institutions de transition
« Le présent projet de charte est voté à l’unanimité », a affirmé Henry Yé, président d’une commission qui rassemblait opposition, autorités religieuses et traditionnelles, société civile et armée.
L’adoption de cette « charte de la transition », a eu lieu sous les applaudissements des quelque 80 délégués présents, qui ont ensuite chanté l’hymne national.
Le président de la transition, un civil, sera nommé par un collège électoral, a-t-on appris auprès de délégués.
Le président de l’assemblée, nommée Conseil national de transition (CNT), une chambre de 90 membres, sera également un civil, selon la même source. L’armée, qui avait des prétentions sur ce poste, a « cédé » face aux civils, avait reconnu en début d’après-midi le lieutenant-colonel Isaac Zida, l’actuel homme fort du pays.
Le Premier ministre, désigné par le président, pourra être un civil ou un militaire, selon les délégués. Il sera à la tête d’un gouvernement de 25 membres.
Mis sous pression par l’Union africaine et les partenaires occidentaux du Burkina Faso pour qu’ils rendent le pouvoir, les militaires ont dû faire des concessions.
L’Union africaine a posé le 3 novembre un ultimatum à l’armée pour qu’elle passe le flambeau aux civils dans les quinze jours, sous peine d’éventuelles sanctions. Ce délai expire lundi.
Source: AFP