Bougane Gueye dresse un tableau sombre sur le Sénégal
Face à la presse ce mercredi, Bougane Guèye Dany s’est d’abord incliné devant les dépouilles des compatriotes décédés à Mbour et sur les routes ces derniers jours. Le président du mouvement Gueum Sa Bopp «Les Jambars» a indiqué qu’à Kaolack et Touba de fortes pluies ont provoqué des inondations qui ont fait deux morts à Touba, 30 maisons effondrées et des milliers de déplacés. Il a exprimé sa solidarité et a invité tous les sénégalais à se joindre aux autorités pour faire face à ce sinistre.
«Qu’Allah accueille nos disparus au paradis et exauce les vœux de tous les pèlerins ayant rejoint les foyers religieux à l’occasion du Gamou», a-t-il prié. Revenant sur les inondations qui frappent Touba, Kaolack et Kolda, le Sénégal et les Sénégalais, Bougane Guèye Dany a souligné que l’hivernage ne saurait être imputé à un parti politique mais la gestion et la prévention des inondations et catastrophes naturelles, incombent au Gouvernement. Selon lui, à défaut de convoquer la Cellule nationale de prévention et de lutte contre les inondations, le Gouvernement, sous la coordination du ministre de l’intérieur, est tenu d’évaluer l’opportunité de déclencher le plan d’organisation des secours (Plan Orsec) en vertu du Décret 99-172 du 4 Mars 1999. Il se rendra dans les prochaines heures à Touba pour acheminer son soutien à l’organisation Touba Ca Kanam qui assiste les sinistrés.
«Nous interpellons le Gouvernement et son PM Sonko sur sa responsabilité de trouver une réponse appropriée à la situation de catastrophe naturelle à Touba et Kaolack et toute autre région sinistrée du Sénégal pour fournir l’assistance adéquate aux milliers de sinistrés. Cette responsabilité gouvernementale est au-dessus des agitations stériles de Cheikh T Dièye qui devrait plutôt répondre des accusations et alertes de l’ancien Dg Cheikh Dieng qui nous avait averti sur les contrats et leurs implications pour la ville de Touba», a déclaré Bougane Guèye Dany. Ses collaborateurs s’engagent, dès la mise en place de la prochaine législature, à initier une commission d’enquête sur les chaînes de responsabilités relatives aux défaillances constatées dans la prévention et la gestion des inondations de l’hivernage 2024 qui incombent exclusivement au Gouvernement.
«Entre reniements et parjures, notre Président-délégué se joue volontairement de tout un peuple pour contenter un homme incapable d’affronter la représentation nationale, incapable de tenir ses engagements en tant que candidat et toujours en porte à faux avec les institutions : Oui, Sonko n’a jamais volontairement déféré aux convocations de la commission d’enquête parlementaire, de la gendarmerie, du procureur dans l’affaire des Procès Mame Mbaye Niang et Adji Sarr», a relevé le président de Gueum Sa Bopp «Les Jambars».
«Constatations d’autant plus graves et sérieuses que la vie constitutionnelle de notre pays a été vidée de toute sa quintessence ! A la place des institutions constitutionnelles dotées d’une fonctionnalité connue de tous, on nous impose aujourd’hui un régime d’amalgames et de confusion de rôles au sommet de l’État et au profit de la volonté exclusive d’un seul homme, Président du parti Pastef devenu depuis avril 2024, le président de fait du Sénégal sans avoir prêté serment ni avoir été investi de la charge. Faisant ainsi du Palais de la République un simple bureau de poste et du PR élu un simple militant de Pastef ! J’en veux pour preuve la déclaration du 12 Septembre qui a entériné définitivement l’air de la présidence de facto de O. Sonko et le serment de fidélité du PR assujetti aujourd’hui à un rôle de suzerain, nous ramenant à la féodalité après tant d’années de conquête pour une démocratie que tout le monde enviait ! C’est le début d’un grand totalitarisme », a fait remarquer Bougane.
En juillet 2023, rappelle-t-il, Ousmane Sonko mettait toute la responsabilité de la migration clandestine sur le dos de l’ancien régime. Aujourd’hui devant plus de 200 morts et disparus à Mbour, il n’ose pas s’y rendre ne serait-ce que pour présenter ses condoléances. Sa nouvelle doctrine « Kou laap, sa yaye djourate» et le pansement de Diomaye se résument en un seul mot «Yollé ».
«Les accidents de la route déciment nos familles. Il ne se passe plus un jour sans accident mortel. Incapacité, Aye gaff ou mysticisme ? Je veux en tirer rationnellement la conclusion que ces nouvelles autorités sont incapables et inaptes à assumer la fonction au point de générer les réponses structurelles face à ces menaces qui déciment nos familles sur les routes !
«Le Sénégal ne mérite pas la tragédie qu’on lui impose. Dissoudre l’Assemblée pour éteindre les scandales de l’ONAS et de l’ASER, le refus de la criminalisation de l’homosexualité, l’abrogation de la loi d’amnistie pour les 86 morts, l’exclusion de la présidence de la république d’un homme prêt à exterminer les Tarikhas du pays (Omar Diagne), faire oublier la dictature rampante avec les arrestations tous azimuts comme les cas du commissaire Keita, Ameth Suzanne Kamara, Bah Diakhaté et Imam Ndao. A ce tableau sombre s’ajoute une économie à terre avec un taux de croissance revu à la baisse, une masse salariale en hausse, des recrutements partisans dans la fonction publique, une flambée exponentielle des prix, des emprunts inefficients d’où l’inquiétude de la mission du FMI sur les perspectives économiques sombres de notre pays. Entre l’amateurisme et l’incompétence, le duo Sonko- Diomaye transforme le Sénégal en Empire du mensonge où des stagiaires affaissent l’État», s’est désolé Guèye Dany.
A son avis, la résistance s’impose pour sauver notre pays et cela commence tout de suite car la suppression du parrainage assortie d’une caution de 15 millions de FCfa encourage la multiplication des listes en vue d’une victoire facile de Pastef. «Ça ne passera pas». Il invite toutes les forces vives à s’unir pour que «Sonko ne voit pas le perchoir» à l’Assemblée Nationale.
«Le 17 novembre, il faudra voter pour l’opposition afin de sauver le Sénégal, barrer la route aux stagiaires et leur imposer la cohabitation avec un gouvernement d’hommes d’État à la dimension du Sénégal », a lancé Bougane.
Evoquant l’installation du pôle judiciaire financier, il a souligné que le Président de la République a annoncé le début de la reddition des comptes. «J’applaudis. Que les coupables payent. Que cette reddition des comptes ne soit pas une arme politique. D’ailleurs dès demain, Nous, Gueum Sa Bopp allons déposer des plaintes sur les dossiers de l’Onas, de Aser et sur l’emprunt des Eurobonds », annonce Bougane.
«Nous sommes pour la réédition des comptes oui aux procédures judiciaires mais que toutes les procédures en cours soient considérées: J’interpelle le ministre de la Justice, Garde des sceaux, le Procureur de la République, l’Union des magistrats, les cours et tribunaux, sur le sort que le système judiciaire a réservé à l’ordonnance de «renvoi et de mise en accusation» du Doyen des juges d’instruction Oumar Maham Diallo en date du 17 janvier 2023 ! Car il ne saurait y avoir de justice à double vitesse ! Le principe d’égalité par la loi, dans la loi, et pour la loi s’impose à tous les citoyens sénégalais qui sont d’égale dignité ! Et notre code de procédure pénale ne saurait aménager une niche d’impunité taillée sur mesure pour un citoyen fût -il un Premier ministre », martèle Bougane Guèye Dany.
«Enfin, nous irons vers les chancelleries et les Nations Unies pour porter le message de détresse des sénégalais, car notre cher Sénégal est au bord de l’isolement diplomatique et du chaos économique à cause de l’incapacité des ‘’Dioutimen’’ à la tête de la République !», a averti le président du mouvement Gueum Sa Bopp «Les Jambars».
Ch. Seck NDONG