Birahim Seck : «Le Pm veut blanchir Aliou Sall, mais ça ne passera pas…»
Le fait que le Premier ministre, dans son communication, n’a pas prononcé le nom d’Aliou Sall, frère du président de la République mis en cause dans l’affaire des ressources pétrolières du pays, parait suspect aux yeux du Forum civil. Birahim Seck y voit une stratégie d’évitement qui protégerait le frère du chef de l’Etat. «Le Premier ministre a fait une sortie, non pas pour éclairer les Sénégalais sur les contrats de pétrole, mais pour essayer de dédouaner Aliou Sall, frère du président de la République.
Dans sa déclaration, on n’a nullement entendu le Premier ministre prononcer le nom de Aliou Sall. Alors qu’il a prononcé le nom de Franck Timis qui est le patron de Aliou Sall», fait constater d’emblée le responsable du Forum civil, en réaction au point de presse tenu hier par le chef du gouvernement. Birahim Seck de rappeler que Mohamed Dionne «a également prononcé le nom de la société Petro Tim Limited dont Aliou Sall est le représentant au Sénégal.
C’est une volonté du Pm de ne pas parler des tenants et des aboutissants de l’affaire Petro Tim, pour pouvoir protéger le frère du Président Sall». Selon lui, «Le Premier ministre a communiqué pour faire savoir aux Sénégalais qu’il ne laisserait plus personne parler des ressources naturelles, notamment le gaz et le pétrole. Il a communiqué pour menacer. Il veut dire aux Sénégalais : «Vous qui avez des preuves sur les contrats de pétrole, vous n’allez plus les sortir.» Autrement dit, aucun Sénégalais n’aura le droit de parler de la gestion des ressources naturelles du Sénégal.
Mais, ces menaces ne passeront pas», met-il en garde, dans les colonnes de l’Observateur. Birahim Seck d’aller plus loin et évoque une connivence entre le régime Wade et celui de son successeur, Macky Sall. «Tous les chaînons d’irrégularités ont été approuvés par le Président Macky Sall, à travers un décret d’application du contrat.
C’est la connivence qu’on a connue entre le régime de Wade et celui de Macky Sall. On a une transversalité d’irrégularités qui ont été avalisées par le Président Sall. Mais, son Pm n’a pas voulu parler de tout cela. Il n’a pas été animé par un besoin d’éclairer, mais par un besoin de menacer. C’est peine perdue», minimise Birahim Seck.