B.B. King empoisonné, selon ses filles
Deux héritières de B.B. King accusent des proches de leur père de l’avoir empoisonné, rapporte l’Associated press, lundi 25 mai, citant leur avocat. « Je pense que mon père a été assassiné », ont affirmé Karen Williams et Patty King dans deux déclarations identiques, dix jours après la mort de la légende du blues. La police criminelle de Las Vegas a ouvert une enquête.
Les filles du musicien accusent LaVerne Toney, manager de B.B. King, et Myron Johnson, son assistant, d’avoir administré « des substances étrangères » à leur père. « Elles formulent des allégations depuis le début. Qu’est-ce qu’il y a de nouveau ? », a répliqué LaVerne Toney qui a travaillé pour le bluesman pendant 39 ans et apparaît dans son testament. Une autopsie a été pratiquée dimanche sur le corps de B.B. King. Les résultats seront connus dans huit semaines.
Habituées aux disputes relatives à la succession de leur père, Karen Williams et Patty King indiquent, par le biais de leur avocat, s’exprimer au nom des onze enfants encore en vie de B.B. King.
Querelles sur la succession
Ça n’est par ailleurs pas la première fois qu’une querelle éclate entre la famille et les proches du musicien. Patty King et deux de ses frères et sœurs ont déjà accusé LaVerne Toney d’abus de faiblesse et de voler leur père. Un juge avait cependant estimé à l’époque, sur les recommandations de trois médecins, que le guitariste et chanteur recevait les soins appropriés.
Agé de 89 ans, B. B King est mort le 14 mai à Las Vegas. Il avait été hospitalisé en avril à la suite d’un malaise et était soigné depuis le début du mois de mai à son domicile, en raison de complications de son diabète. Myron Johnson était à son chevet au moment de sa mort, aucun membre de sa famille n’était présent.
Selon le scénario de Patty King, qui assure n’avoir pas eu le droit de rendre visite à son père dans les deux semaines qui ont précédé sa mort, LaVerne Toney et Myron Johnson auraient profité de l’absence de sa famille pour abréger la mort de B.B King. Une allégation « ridicule », selon l’avocat de la légende du blues, Brent Bryson, pour qui son client « est mort paisiblement dans son sommeil ».
Le Monde