Au Pastef, l’arme faible de le vulgarité et de l’insulte fait loi! (Par Mamadou MBODJ DIOUF)

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Alors que Ousmane Sonko, s’est fait dans un passé récent le chantre de l’appel au meurtre de nos chers anciens et actuel présidents de la République, ses partisans brillent toujours dans l’art d’insulter, de médire et d’attaques irrévérencieuses dans les réseaux sociaux.

Il faut dire qu’il suffit d’une simple position critique à l’égard du financement international du parti PASTEF qui fait l’actualité, pour voir débarquer une horde de partisans de Sonko en furie et toutes griffes dehors, l’injure salace à la bouche.

Le propre du débat politique est la liberté d’expression et le culte de l’argumentaire objectif dont l’intellectuel doit se faire l’apanage. A suivre le parcours de l’homme Ousmane Sonko, l’on se rend compte qu’il est passé de barbu au pantalon raccourci ou « pantacourt », à celui de politique qui cherche à faire bonne figure pour se départir des accusations de salafiste ne pouvant prospérer dans une république laïque.

Mais si ce n’est pas dans l’accoutrement devenu moins ostentatoire, l’esprit, la virulence et l’arrogance de ses partisans ont des relents de dictature et d’extrémisme sauvage qui dépasse tout radicalisme. Cela craint vraiment !

De tels attitudes nous renvoient aux pratiques des partis d’extrême-droite qui excellent dans les menaces, les invectives jusqu’au agressions physiques. Comme le dit l’adage, dis-moi qui tu fréquentes et je te dirais qui tu es !

Paradoxalement, les comportements de dictature ou même d’arrogance siéent davantage aux tenants du pouvoir, au regard de tous les privilèges que leur confère leurs positions et statuts. Mais sur ce terrain, nul n’égale le PASTEF, ses militants et partisans. On peut en arriver à trembler à la seule idée que ce parti veut se mettre en ordre de bataille pour espérer conquérir le pouvoir. L’ère des séances de chicotes publiques de pauvres citoyens pour des raisons aussi sérieuses que banales, remontant à l’époque de l’administration coloniale, pourrait être ressuscitée.

Pire encore et au regard de sa métamorphose costumière qui frise l’hypocrisie, Ousmane Sonko et partisans seraient capables de montrer un bien autre visage, à l’antipode de celui avenant qu’il tente d’arborer aujourd’hui, pour peu qu’il exerce un minimum de parcelle d’autorité.

Mamadou Mbodji Diouf
MBA Paris-Dauphine PSL
Membre du Bureau Politique du PS

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