Au Liberia, George Weah promet de réduire son salaire d’un quart

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George Weah, accompagné de son épouse, lors de sa cérémonie d’investiture, à Monrovia, le 22 janvier. CRÉDITS : THIERRY GOUEGNON / REUTERS

Le nouveau président de la République libérien a également annoncé qu’il supprimerait une disposition de la Constitution réservant la citoyenneté aux « personnes de couleur ».

Une semaine après sa prise de fonctions, le nouveau président de la République libérien, George Weah, 51 ans, a prononcé lundi 29 janvier son premier « discours sur l’état de la nation ». Il a annoncé son intention de réviser la Constitution, notamment pour en supprimer une disposition réservant la citoyenneté aux « personnes de couleur », et de réduire sa rémunération de 25 %.

Dans son discours devant le Sénat et l’Assemblée nationale, l’ancien footballeur, élu le 26 décembre 2017, a jugé « inutile, raciste et dépassé » l’article de la Constitution réservant la citoyenneté aux « personnes de couleur ». Le nouveau président a regretté que des étrangers ne puissent pas détenir une autre nationalité, estimant que beaucoup de Libériens chassés par la guerre civile (1989-2003) étaient devenus citoyens de leurs pays d’accueil.

George Weah a également dénoncé l’interdiction faite aux étrangers de posséder des biens fonciers, dissuasive selon lui pour les investisseurs. M. Weah a par ailleurs réaffirmé sa volonté de faire de l’éducation une « priorité constante et essentielle » de son gouvernement.

Chemin parcouru
« Je vous annonce aujourd’hui, avec effet immédiat, que je vais réduire mon salaire et mes primes de 25 % », a ajouté George Weah, appelant les parlementaires à suivre cet exemple, face aux difficultés économiques que traverse le pays.

Une semaine après la première passation de pouvoirs entre deux présidents élus dans ce pays d’Afrique de l’Ouest depuis 1944, George Weah a salué la présence à la cérémonie d’Ellen Johnson Sirleaf, signe selon lui que les blessures de la guerre civile se sont refermées. « Bienvenue Madame Sirleaf, votre présence ici aujourd’hui montre quel chemin nous avons parcouru en tant que peuple », a-t-il dit en s’adressant à sa prédécesseure.

Après douze années de pouvoir d’Ellen Johnson Sirleaf, première femme élue chef d’un État africain, en 2005, le nouveau gouvernement ne comprend presque que des hommes. Après de premières annonces au lendemain de son investiture, George Weah a complété samedi son premier gouvernement en nommant de nouveaux ministres, un mélange de nouveaux venus et de membres de l’ancienne administration. Une seule femme, Williametta Piso Saydee-Tarr, devient ministre, mais plusieurs sont nommées secrétaires d’État ou assistantes de ministre.

Auteur: Le Monde.fr avec AFP

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