Appel de Macky au dialogue : Tekki craint une volonté de reporter les Législatives
Le mouvement Tekki invite les Sénégalais à se méfier des appels à la discussion de Benno Bokk Yakaar (Bby). Mamadou Lamine Diallo et Cie soupçonnent une « tentative de repousser les Législatives de 2017. »
«Il nous faut construire une alternative citoyenne et populaire pour la défense des valeurs fondamentales de la société sénégalaise, le ngor (la dignité), le samm sa kaddu (le respect de la parole donnée). A cet égard, nous devons nous opposer à toute tentative de repousser les Législatives de 2017, sans doute derrière les appels à la discussion de Bennoo Tass Yakaar [sic]», a dit le député qui a démissionné de Benno Bokk Yakaar.
Pourtant, souligne-t-il, «Macky Sall a refusé toute concertation sur les propositions de révision de la Constitution» et a « décidé unilatéralement de précipiter la convocation du corps électoral en oubliant même que le 20 mars 2016 est une journée religieuse de la jeunesse catholique. »
Dans une déclaration, Tekki exhorte plutôt le président de la République à « s’expliquer sur les droits d’autrui et l’exclusivité de sa nationalité sénégalaise » soulevée par l’ancien Président Abdoulaye Wade dans sa dernière sortie.
D’après ce mouvement politique, Macky Sall a «volontairement ignoré» l’article «pertinent» 103 de la Constitution en vigueur qui traite de la révision pour «éviter un débat» à l’Assemblée nationale. «La supercherie se trouve dans l’article 86, alinéa 5 et l’article 25, alinéa 3. Ce dernier soutient que le citoyen doit désormais respecter les droits d’autrui alors que les droits et libertés fondamentaux sont définis à l’article 7 et sont restés inchangés. Cette notion de droits d’autrui ouvre la porte à toutes les interprétations, notamment le mariage pour tous», alerte Tekki qui estime que Macky Sall «aurait dû proposer qu’on précisât dans la Constitution que le mariage concerne deux personnes de sexe différent dans les dispositions non révisables».
Bref, selon Tekki, les réformes proposées par Macky Sall «n’ont aucune légitimité» et ce référendum «n’absout pas le reniement de sa parole».
Le Quotidien