Agriculture – Financement des projets des femmes : La Bad met 150 milliards de francs Cfa sur la table

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La Banque africaine de développement (Bad) a décidé d’appuyer les femmes africaines s’activant dans l’agriculture. Pour le financement de leurs projets, l’institution multilatérale a mis un montant de 300 millions de dollars, soit 150 millions de francs Cfa sur la table. 

Très actives dans l’agriculture familiale, les femmes africaines demeurent des actrices incontournables dans la chaîne de valeur agricole. Constatant ces efforts, la Banque africaine de développement (Bad) a décidé d’allouer un montant de 300 millions de dollars, soit 150 millions de francs Cfa à cette catégorie de la population agricole. L’annonce a été faite par le président de l’institution multilatérale de financement, Akinwu­mi Adesina, hier, lors du deuxième jour de la conférence de l’agriculture qui s’est ouverte depuis mercredi à Dakar.  Le choix de favoriser cette frange ne relève pas du hasard. En fait, 98% du crédit alloué aux femmes par la Bad sont remboursés par celles-ci. Cette promptitude a poussé la Bad à se lancer dans cette nouvelle initiative, selon Akinwumi Adesina. «Ac­compagner les femmes et les jeunes, c’est lutter contre la pauvreté et la réduire sur le contient, c’est pourquoi la Bad fera de son mieux pour  accompagner les femmes», déclare-t-il.
Pour lui, le moment est venu d’alléger les pénibles charges de travail des femmes, et doit, dit-il, passer par une industrialisation du secteur agricole. Un acte fort, salue le ministre de l’Elevage du Sénégal, Aminata Mbengue Ndiaye, qui désigne les femmes comme les  porteuses de l’agriculture familiale en Afrique. «Nous devons tout faire pour bien concilier les impératifs de l’agrobusiness et de l’agriculture familiale», professe Madame le ministre.
Dans la même veine, le ministre guinéen de l’Agriculture, Jacque­line Sultan, estime que la femme, actrice de la chaîne, doit être  impliquée au cœur des politiques agricoles.
L’un des objectifs majeurs de cette conférence, est de trouver des financements à l’agriculture africaine. Conscient des enjeux économiques énormes que renferme le secteur agricole en Afrique, qui emploie plus de 70% des populations, les Etats africains s’étaient engagés, lors d’un sommet à Maputo en 2009, à allouer au moins 10% des ressources budgétaires à ce domaine. Aujourd’hui peu de pays ont respecté cette charte. Pourtant, le président de la Bad relativise : «Il faut tenir compte de spécificités des pays. La Bad suit les Etats et je dois dire qu’ils font des efforts en matière de transparence. Cela va venir.» En revanche, il théorise d’autres moyens de financements pour l’agriculture. «Les recettes d’impôts moyens en Afrique qui sont au­jourd’hui autour de 540 millions de dollars par an. On peut les utiliser pour financer l’agriculture et pour l’énergie renouvelable qui est très importante dans le secteur rural. Vous prenez les fonds d’investissements directs qui sont de 65 milliards de dollars. Avec l’amélioration de l’environnement des affaires, on peut les attirer dans l’agriculture. Il y a par exemple les envois des  émigrés qui viennent de l’Afrique qui font  556 milliards de dollars par an. Nous avons discuté avec le ministre des Finances et le gouverneur de la Banque centrale sur comment les utiliser pour le financement de l’agriculture à long terme», liste-t-il.
La conférence sera clôturée cet après-midi par le Premier Maham­mad Boun Abdallah Dionne.
bgdiop@lequotidien.sn

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