Agoa: Washington et Dakar veulent booster le niveau de nos exportations vers les Usa

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Depuis la mise en place de l’Agoa (l’African Growth and Opportunity Act), le Sénégal peine sérieusement à profiter pleinement de cette initiative des Usa, tendant à favoriser les exportations des nos pays, vers le pays de l’oncle Sam. Aujourd’hui, pour diagnostiquer les contraintes qui bloquent l’envol des exportations des produits textiles du Sénégal vers les Usa, Gail Strickler, Représentante adjointe au commerce pour le textile et l’habillement, a fait une séance de travail avec le ministre du Commerce et les privés nationaux qui se meuvent dans le secteur.

«Notre secteur privé doit saisir cette opportunité offerte par le secteur privé américain  pour créer des emplois, exporter sur l’un des plus grands marchés mondiaux. Il faut écouter les clients et leur offrir des produits adaptés à leurs exigences. En Afrique de l’Ouest, vous avez trois pays principaux producteurs de coton: le Sénégal, le Mali et le Burkina. Et quand nous avons ces matières premières, il n’est pas normal que nous importions des produits du textile. L’Afrique importe 4 milliards de dollars de textile et exporte 4 milliards de dollars de coton. Donc, il y a un travail important à faire dans la transformation», a indiqué le ministre au sortir de la rencontre.

Aujourd’hui, notre pays est bien loin derrière le Lesotho, un pays de moins de 2.5 millions d’habitants, qui exporte son textile aux Usa et fait travailler 40 000 personnes  dans le secteur. Et, ils sont plus loin de l’Amérique que le Sénégal. «Prochainement nous rencontrerons les acheteurs américains avec notre secteur privé pour que nous puissions pénétrer sérieusement le marché américain comme le fait un pays comme le Lesotho qui fait 2 500 000 personnes. Les défis que le Lesotho a relevés, le Sénégal, un pays de près de 14 millions de personnes, qui est à 8 heures des Usa, peut les relever. C’est un défi et nous devons pouvoir le réaliser. Je pense que le  Sénégal a des atouts qui lui permettent clairement de se positionner sur les chaines de production textiles mondiales», estime M. Sarr.

Mme Strickler a, elle, proposé que notre pays fasse une analyse pointue, et se spécialise par exemple, dans le domaine des produits à 100% coton, où les taxes sont très faibles. Le Sénégal devra aussi revoir le coût de l’électricité qui le défavorise par rapport à ses concurrents. Le secteur privé a, lui, demandé la mise en place d’un laboratoire textile ainsi qu’un centre de formation.

Il faut souligner que le texte de loi portant sur le renouvellement de l’African Growth and Opportunity Act (Agoa) pour une période de dix ans (2015-2025) a été approuvé par la Chambre des Représentants du Congrès américain.

 

Youssouf SANE

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