Abdoulaye Wade : «Comme Karim Wade, Khalifa Sall est lui aussi victime d’un acharnement de la part de Macky Sall»
Abdoulaye Wade dit tout. Dans cet entretien en exclusivité sur la Sen Tv, l’ancien président de la République qui prépare activement son retour, revient sur bien des sujets chauds de l’actualité nationale. De la Crei, à l’affaire Karim Wade, en passant par Khalifa Sall, la tête de liste de la Coalition gagnante, «droit dans ses bottes» et manifestement dans une grande forme, solde ses comptes.
Pour ce qui concerne l’affaire Khalifa Sall, il convient d’abord d’apporter un certain nombre de clarifications. Au début, avant même qu’il ne soit arrêté quand nous l’avons entendu s’exprimer, nous avions cru que comme Karim Wade qui ne lui avait rien fait, il était lui aussi victime d’un acharnement de la part de Macky Sall, qui se disait qu’il pouvait lui créer des problèmes en le battant aux élections. C’est ainsi que nous avons dit qu’il fallait le soutenir, mais Khalifa Sall n’a jamais soutenu Karim. Du moins, je ne l’ai jamais entendu. Khalifa Sall a sa propre vision et ses idées, de même que nous.
Lui, sa vision et ses idées ne lui ont pas permis de soutenir Karim, contrairement à nous, car notre vision et nos idées, en tant que démocrates, nous ont conduits à le soutenir. C’est ainsi que le Pds et les Karimistes l’ont soutenu. Quand Karim a été accusé par Macky Sall, nous avons saisi les tribunaux internationaux, et partout nous avons eu gain de cause. Que ce soit à Genève, à Paris, nous les avons battus. Même quand ils ont interjeté appel, nous les avons encore battus.
Car ils ont dit que Karim a été injustement condamné. Suite à cela, les accusateurs de Karim sont allés à Paris avec leur parodie de jugement, concocté à Dakar par des magistrats conditionnés, dans le but de les faire appliquer par la France. Ce pays leur a opposé une fin de non-recevoir en leur faisant savoir qu’un tel jugement ne pouvait être appliqué dans leur pays, car il n’était pas conforme aux lois qui y étaient en vigueur. C’est ainsi qu’ils ont été chassés par le tribunal de grande instance de Paris.
Quand Macky Sall a été débouté, il a interjeté appel…Et comment comprenez-vous qu’il ait créé un tribunal qui ne permettait pas l’appel à Dakar et qu’il le demandait à Paris ? Soit on veut d’un appel, soit on n’en veut pas. Mais il s’est dit que l’appel est bon pour la France mais pas pour le Sénégal. C’est ce qu’il a fait. Mais tout cela ne nous surprend pas.
Avec la Tribune