L’ intercommunalite:  Une réponse aux insuffisances de l’acte 3 de la décentralisation.

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     Une expression libre et concertée des populations à la base au niveau des collectivités locales constitue le meilleur indicateur d’une  avancée démocratique d’une nation .
     La décentralisation des politiques publiques a pour objectif principal de conduire cette dynamique et d’encadrer les populations dans un souci de maintenir et de promouvoir ces acquis démocratiques .
    Les communes constituent un creuset de réceptacles des outils fondamentaux du mécanisme de conduite des politiques de développement des territoires par le  soutien des différents acteurs à la base et de la société civile. .

    Cette tâche confiée à la commune appelle de par sa lourdeur l’implication de l’état,  des populations,  des acteurs non étatiques et évidemment le concours de la coopération internationale.
   La communalisation universelle à travers l’acte 3 de la décentralisation a fait désordre dans la définition même de la commune qui jadis a toujours fait l’objet d’un territoire compact et maîtrisé,  contrairement à ce que nous a servi le régime précédent avec des communes composées pour la plupart de plus d’une centaine de villages.
   Il apparaît dès lors des difficultés d’encadrement et de gestion de ces entités et poussant les édiles à emprunter des pratiques non conformes à l’esprit de la démocratie et de la décentralisation.
  Au demeurant chaque maire cherche à s’en sortir et tous les moyens sont les bienvenus pourvu que leur écharpe soit bien accrochée durant les cérémonies et meetings politiques.
   L’état éprouvant d’énormes difficultés pour les tirer du marasme avec des budgets insignifiants et des programmes de développement qui le sont que de nom ,  n’a aucun impact réel sinon que de trouver comme solution la mise à leur disposition du foncier pourqu ‘il s’en serve avec des lobbies en tout genre .
   L ‘expérience par la pratique a poussé une dizaine de  maires des communes du département de Foundiougne à s’unir sous le label Djinguily Diognick autour de la création d’une inter communalite pour le soulagement des populations respectives .
   Le projet d’installation de l’acte 3 de la décentralisation comme prolongement de l’acte 2 a été une erreur capitale et les autorités en charge de faire son évaluation ont traîne les pieds pour finalement laisser les maires dans l’incertitude totale .
    Il est pratiquement impossible pour les édiles de dérouler leur programme de développement d’infrastructures communales compte tenu de l’insuffisance des ressources allouées et des problèmes d’accès à la prise de possession .
    Il est donc question de trouver une alternative ou des solutions aux insuffisances de l’acte 3 qui de mon point de vue consiste au regroupement des communes en intercommunalite pour une cogestion au niveau départemental.
    Le caractère collégial de la gestion des collectivités aura plus de chance et d’impact au niveau des populations pour la réalisation d’infrastructures modernes à la taille du département donc plus utiles que de vouloir faire bénéficier les collectivités de programmes individuellement .
   Les ressources de l’état destinées aux collectivités seront mieux gérées et l’impact sur les populations plus efficace.
   Les prises de décision seront mieux orientées et plus efficaces pour l’atteinte directe des besoins des populations.
   Il en sera de même avec la gestion foncière et le plan d’aménagement produit dans le cadre de l’intercommunalite va freiner ipso facto les velléités de lotissement et de vente de terrains car tout se fera dans la collégialité.
   Du côté de l’état voilà un créneau sur lequel il faudra profiter en lieu et place de l’abrogation du décret organisant l’acte 3 .
   Mieux je pense qu’il est de son ressort pour une gestion rationnelle de nos maigres ressources d’en faire une alternative pour les différentes réalisations et programmes de développement à la base.
   Ainsi des hôpitaux et des stades modernes à l’échelle du département seront contruits pour faire bénéficier toutes les autres collectivités.
   Aussi le département et le conseil départemental auront toute leur légitimité pour parler au nom des populations qui aujourd’hui ne connaissent que leur maire dont l’autorité souffre énormément par manque de moyens.

Abdou karim Sakho
Expert Urbaniste
MBA en Management Stratégique
       

     
      

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