Après la Fuite de Gaz du projet GTA, les transformatrices de produits halieutiques célèbrent la femme en toute inquiétude

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À l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes (JMF), l’ONG Lumière Synergie pour le Développement (LSD) a mobilisé les femmes transformatrices de produits halieutiques de la langue de barbarie impactée par le projet Gra s Tortue Ahmeyim (GTA).
Ce forum intitulé
 » Transition énergétique les femmes en action ’’ vise à faire un plaidoyer en faveur d’une Transition Énergétique juste.

Après la récente fuite de gaz survenue le 19 février denier du côté de la Mauritanie qui inquiète la communauté des pêcheurs et les populations de Saint-Louis, ces femmes sentent leurs activités plus que jamais menacées avec le phénomène du changement climatique , qui compliquent davantage leur quotidien.

Fama Sarr, présidente de l’union locale des femmes transformatrices, mareyeuses, micro-mareyeuses du GIE DANN SA DOLÉ est revenue sur l’importance du thème.

Selon elle, certes l’exploitation du gaz avait causé des dégâts mais avec cette nouvelle fuite, personne n’est à l’abri.
Fama Sarr a déploré le mutisme des autorités face à cette situation. « Ce qui est inquiétant c’est est-ce que les études d’impact qui ont été faites ont été respectées ? Est-ce que les installations ont respecté les normes de sécurité et d’hygiène par rapport aux communautés impactées ? Pourquoi le silence de nos autorités ? », s’est-elle demandée.

La femme transformatrice n’a pas partagé le point de vue des autorités qui, dit-elle, estiment que c’est juste une fuite éphémère. Selon elle , une fuite ne peut jamais être éphémère et ne doit pas jamais être négligée .
« Les dégâts environnementaux vont se faire ressentir au niveau du Sénégal
J’interpelle les autorités d’impliquer les communautés impactées.
BP ne nous respecte pas et ne partage pas avec nous communauté toutes les informations nécessaires pour que nous puissions savoir ce qui se passe au niveau de ces installations » a t-elle confié.

Selon Fama Sarr, pour qu’il y ait une transition énergétique juste , il faut que les communautés impactées soient impliquées.
« Nous pensons que le mot juste utilisé par les multinationaux c’est pour nous leurrer », a-t-elle ajouté.

 » La femme est un élément essentiel de la société qui a un besoin énorme d’énergie ». C’est du moins l’avis de madame ABY Dia, chargé de projet de l’ONG Lumière Synergie pour le Développement qui pense que pour une transition énergétique juste, il faut prendre en compte les préoccupations des femmes et leurs besoins en énergie.

Elle a fait savoir que dans ce projet de transition énergétique , il reste des éléments à prendre en compte pour réussir.
« Il faut prendre en compte l’avis des femmes sur le montage et le déroulement des projets . Ce qui peut permettre d’avoir beaucoup plus d’éléments qui peuvent faire que cette transition-là soit juste. Mais malheureusement , elles sont laissées en rade sur cette exploitation-là », a plaidé la chargée de projet à LSD.

Bolo Diaw (correspondant à Saint-Louis)

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