Mme Yama Ndiaye, candidate sur la liste nationale « Diam Ak Njarin »: L’ambition d’aller à l’Assemblée nationale, défendre les nouveaux entrepreneurs

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Ingénieure en Affaires et consultante en marketing et développement de produits, Mme Yama Ndiaye est candidate député sur la liste nationale: « Diam Ak Njarin », pilotée par l’ancien Premier ministre, Amadou Bâ.
Cette sénégalaise de 38 ans (elle est née en 1986 à Ndande), est en même temps une entrepreneuse auréolée d’une riche expérience dans le marketing et la communication. Mais aussi dans la promotion, la valorisation et la diffusion des technologies innovantes et des produits agroalimentaires de qualité. Autant de filières pour lesquelles, elle partage gratuitement son expérience en entreprenariat à travers des formations gratuites.

« Notamment , en technique de conserve de fruits et légumes, de lait et de fruits secs, spaghetti à base de céréales : mil mais moringa, techniques d’agriculture biologique, tisanes et marketing des produis locaux. Et, cela depuis 2015 au bénéfice des femmes et aux jeunes du Sénégal, de la Gambie, du Bénin, du Burkina, entre autres », souligne-t-elle. Et après chaque formation, elle offre le Coaching et la consultance afin de pérenniser les activités génératrices de revenus des produits locaux.
La création de sa propre marque de distribution « YABI » avec plus de 150 articles (vinaigre de mangue, céréales, tisanes, miels, huiles alimentaires, sirop, confiture, poudre, fruits séchées, entre autres) en dit long sur ce riche parcours d’une dame qui a beaucoup voyagé à l’international pour des rencontres liées à ses activités.

Plus de 20 ans de militantisme

Son intrusion en politique, au sein du parti Aj Pads de Landing Savane ne date pas d’aujourd’hui. « Il remonte avant même l’âge de voter et j’ai fait environs 20 ans de militantisme pour lequel j’ai été membre du Secrétariat Exécutif, du bureau politique et responsable de Thiaroye sur mer », nous révèle-t-elle. Et, qui plus est, Mme Yama Ndiaye a toujours été motivée par un désir de développeuse inclusive et à être aussi une femme influente dans le milieu. Ceci, souligne la candidate député sur la liste nationale de: « Diam Ak Njarin », « pour émerger au sein des instances de décision, une source de motivation qui a toujours caractérisé mon engagement politique tout en étant démocrate socialiste ».

Pour Yama Ndiaye, « ceci est un idéal qui invite à donner la liberté d’expression, le droit à la classe moyenne et celle ouvrière. Et qui plus est, pour avoir longtemps milité on entend toujours parler dans notre société que c’est la politique qui décide. Alors que, quand on est dans le développement inclusif et qu’on ne fait pas de la politique cela veut dire que d’autres vont décider à votre place. Donc, c’est bien cela qui m’a motivé à militer dans le parti de gauche tout en restant démocrate socialiste ».
Mais, Mme Yama Ndiaye fait savoir que, « cette possibilité de déclarer ma candidature aux élections législatives suite à la dissolution de l’Assemblée nationale m’a été offerte en tant qu’entrepreneure qui impacte autant sa communauté, etant entendu que j’ai toujours travaillé là-dessus tout en militant en même temps. Cela veut dire que si je pose ma candidature, ça peut impacter. Et j’ai demandé à ce qu’on me mette sur une liste nationale ou départementale mais la distinction n’était pas à 100%. L’idéal était seulement d’être sur une liste, ce qui a été couronné de succès avec cette grande surprise qui m’a placé sur la liste nationale Diam Ak Njarin et en plus à la 28e position ».

Une première manche ayant été gagnée, il s’agit maintenant souligne-t-elle, « d’entamer le travail qui vient de commencer avec comme motivation de réussir la campagne électorale, de figurer parmi les députés de cette législature et d’aller à l’Assemblée nationale, défendre à nouveau les entrepreneurs, parce que nous sommes dans un secteur qui est très complexe, qui n’est pas naturellement francophone, qui n’est pas non plus sénégalaise de façon générale. Mais un modèle qu’on a importé, dont on n’a pas été formé à la base pour le faire. Cela veut dire qu’il y a beaucoup de mécanismes avec lesquels nous vivons aujourd’hui, qui ne correspondent pas à nos réalités ».

Une occasion pour défendre la bonne cause

Donc, selon la candidate député de Diam Ak Njarin, « si demain je suis député à l’Assemblée, c’est ce que je souhaite, je défendrai la bonne cause pour les jeunes, pour qu’on puisse quand même leur trouver des leviers beaucoup plus simples, qui leur permettraient d’exercer leurs activités correctement dans le pays. C’est de pouvoir générer des revenus de façon locale et de ne pas emprunter la pirogue pour aller en Europe ».

En tout cas, fait noter la candidate député de AjPads, « si Dieu exauce nos prières d’être député, notre rôle premier sera d’évoquer tout ce que nous vivons en tant qu’entrepreneurs et peut-être les solutions que nous allons proposer pour des solutions qui pourraient aider l’État à mieux améliorer les conditions de vie des entrepreneurs. Ce, pour que les recettes puissent augmenter davantage de leur côté, mais que l’État puisse bénéficier quand même de l’investissement. C’est une de mes motivations. Et l’autre, c’est de bien défendre tous les problèmes de l’agroalimentaire, de la production à la commercialisation. Si on prend la filière mangue, je pourrais peut-être défendre son importance afin d’arriver à sauver cette filière, pour pouvoir y tirer des avantages, les intérêts et les profits que ce secteur offre mais de manière générale le secteur horticole de façon générale et permettre aux producteurs de pouvoir se sentir à l’aise pour investir davantage dans l’agro business. Cela permettra de retenir les jeunes dans le secteur horticole, qu’ils puissent bénéficier des retombées ».
Tout ceci, estime Mme Yama Ndiaye,  » peut contribuer à la création d’emplois durables, à réduire l’immigration clandestine, ainsi que les violences basées sur les femmes de façon économique. Ma connection avec la nature fait que je suis une militante agro-écologique à travers la valorisation des ressources agro forestières tout en protègent l’environnement. En résumé nos activités correspondent aux objectifs de développement durable dont le travail descent et la croissance économique ».

Entretien réalisé par Mohamadou Sagne

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