La Coalition DIONNE 2024 vote et appelle à voter Pastef aux législatives
Le peuple sénégalais a manifesté sa volonté de rompre avec le précédent régime lors de l’élection présidentielle du 27 mars dernier dès le 1er tour de scrutin. Tel un ouragan, il a répandu, d’Est en Ouest, du Nord au Sud sa volonté d’un rejet du système qui était auparavant, si prometteur tant les slogans véhiculés durant la campagne présidentielle de Février-Mars 2012 insufflaient de l’espoir.
Les ruptures, la gouvernance sobre et vertueuse, la patrie avant le parti, etc., n’auront finalement été que de simples appâts permettant de conquérir le pouvoir. Pour ma part, j’avais sonné l’alerte dès l’année 2013 en lançant une candidature pour la présidence de l’Assemblée nationale par laquelle j’affirmais haut et fort qu’il n’y avait, d’une part aucun signe présageant d’une amorce de rupture et d’autre part que l’institution parlementaire revêtait le manteau d’un pouvoir godillot, ne respectant pas le sacro-saint principe de l’équilibre et de la séparation des pouvoirs, fondamental dans un État de droit.
J’avais, dès lors, subi les représailles de mon parti politique de l’époque : l’Alliance Pour la République (APR) car taxé de rebelle par la galaxie Benno Bokk Yakaar. Une émission de télévision enregistrée et annoncée dont j’étais l’invité avait été censurée. Je m’abstiendrai de citer la chaîne de télévision concernée. Mon choix ayant toujours été de rester chevillé à la vérité qui finit toujours par triompher, j’avais opté pour la préservation de mes valeurs et de l’intérêt général.
Ces faits relatés ne m’inscrivent dans aucune rancoeur à l’endroit du précédent régime. Juste qu’ils confortent la réalité et rendent bien légitimes le choix opéré par notre peuple de confier notre destin commun à de nouvelles Autorités qui elles-mêmes, ont eu à subir des injustices qui leur ont valu ce déferlement de soutiens de tous bords. Leurs sacrifices et renoncements à des privilèges de court terme justifient la confiance placée en eux par le peuple souverain.
À ce stade de la réalisation prochaine de leurs engagements de campagne, comment pourrions-nous accepter de gripper la machine étatique en leur retirant la confiance de la majorité de nos compatriotes à l’Assemblée nationale ? Le rôle de l’institution parlementaire étant de voter les lois de la République, de contrôler l’action gouvernementale et d’assurer la représentation du peuple souverain, comment comprendre que les lois projetées, pour certaines durant la campagne électorale, puissent être rejetées par une majorité hostile, en application des règles de politique politicienne !
Les dissolutions du Haut-Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) figuraient bien dans les promesses de campagne de l’actuel régime. Cependant, nous avons tous noté les péripéties qui ont entravé le vote des projets de loi relatifs à la dissolution de ces institutions. Mieux, la loi de finances initiale devrait être présentée prochainement devant nos députés.
Cette loi autorise le Pouvoir Central et les Collectivités territoriales à engager les dépenses leur permettant de tenir leurs promesses. Mieux, un nouveau référentiel de politiques vient d’être adopté. Un rejet de la loi de finances ramènerait à ne pas permettre aux nouvelles Autorités de prouver si elles sont enclines à prendre en charge nos aspirations, prises dans le sens de celles de la majorité de nos compatriotes et qui leur ont permis d’accéder au pouvoir. Seulement six mois après leur installation au pouvoir, je ne vois pas, pour ma part, de raison pouvant justifier un tel rejet.
Que ceux qui s’opposent le fassent avec élégance.
Que ceux qui gouvernent comprennent que tout pouvoir a une fin et n’aient en ligne de mire que l’intérêt général du peuple sénégalais. Telle est ma prière et ma boussole car notre peuple souffre de divers manquements accumulés depuis très longtemps et reste stoïque.
Par conséquent, il mérite que ses élites éprouvent à son endroit la compassion qu’il mérite de recevoir et déploient toutes leurs énergies pour soulager ses souffrances. Les urgences sont à tous les niveaux.
Ce constat m’amène à déclarer publiquement mon soutien sans condition à la liste présentée par le parti PASTEF et d’exprimer aux nouvelles Autorités mon ardent souhait de réussite dans la gestion de notre État. J’appelle également toutes celles et tous ceux qui me font confiance en me consultant très régulièrement pour m’assurer de leur attachement à notre idéal commun à soutenir cette liste dans les différentes localités où ils sont inscrits sur les listes électorales. Certains parmi eux sont des responsables politiques dans différentes localités et ont eu à cheminer avec moi dans le cadre de la coalition DIONNE 2024 qui portait la candidature du défunt Mahammed Boun Abdallah DIONNE, ancien Premier Ministre.
D’autres sont mes camarades ou militants politiques de Gossas, de Dakar ou d’ailleurs.
Je vous exhorte tous à vous impliquer dans cette campagne qui va bientôt démarrer avec la même abnégation que si nos propres noms figuraient sur ces listes, pour le bien du Sénégal dans lequel nous souhaitons vivre et que nous voudrons demain léguer à nos enfants.
Pour un Sénégal réconcilié,
Pour le respect des principes républicains et de l’État de droit,
Pour une plus grande prospérité partagée harmonieusement,
Cheikh Diop DIONNE,
Ancien Député,
Ancien membre de l’APR,
Membre et Président par intérim de la coalition DIONNE 2024