Émigration, une introspection collective (Par Nourou Wone)
Les pressions sociales sont un fait… C’est clair. Multiples et multiformes aussi. Et pis, elles sont pour certaines à retardement. Leur effet est projeté. Il ne s’agit pas de pouvoir régler un besoin immédiat ou même différé. Il s’agit surtout de ces projets et projections qui butent face à des murs indestructibles, peints sur une fresque qui décrit un horizon redondant et sans harmonie, de « déjà vécus » par ceux qui étaient là avant nous… Et avant eux, leurs prédécesseurs, et ce, depuis toujours.
Il faut à un moment donné, s’arrêter de penser » solutions matérielles »(du moins immédiates) sans au préalable se donner le temps et les moyens de la psychanalyse.
S’arrêter pour tenter de comprendre quel est le mécanisme mental qui mène à réunir du matériel(argent) , à peaufiner un plan pendant des jours (tout au moins), avec tout ce que ça comporte comme pesage de « Pour » et de « contre » , à se décider quand même à braver les eaux, contre vents et marées…
Si tout le monde semble être d’accord que c’est pour aller vers une meilleure destination, personne ne semble avoir cerné le contenu qu’ont mis dans « meilleure », ces aventuriers du néant…
De quoi ont-ils besoin au delà du « matériel »? Quel est cet élément immatériel qui fait défaut à ces êtres de tous âges qui suscite autant de soif d’un ailleurs, vaille que vaille?
Il subsiste bien un espoir de revenus, dès lors qu’on parvient à réunir un montant conséquent pour se payer un « pass-barque » non?
Quelle pièce maîtresse manque-t-il à l’équilibre psychologique de ces personnes qui les pousse à jouer à pile ou face?
Les causes d’un élan qu’on n’arrive pas à réfréner sont psychologiques. Et elles deviennent psychiatriques parce qu’ayant généré des psychoses sourdes et profondes !
Le Sous-développement n’est-il pas avant tout un État d’esprit?
Tant qu’on n’ aura pas cerné le mécanisme psychique qui mène à ces extrêmes, on risque de voir encore des vies englouties et noyées dans un geste d… d’espoir ou de désespoir, tiens?
Qu’on N’ESPÈRE PLUS , ou qu’on ESPÈRE PLUS , le postulat n’est pas le même!
C’est l’équation qu’il faut résoudre, avant de s’embarquer!