Pourquoi Sonko ne peut pas empêcher le vote d’une motion de censure ?
La nouvelle configuration politique de l’Assemblée nationale, qui modifie profondément les équilibres institutionnels établis jusqu’alors, rend l’adoption d’une motion de censure possible voire certaine – et, avec elle, le spectre d’un pays ingouvernable.
Plus qu’une remise en cause du Gouvernement, la motion de censure permet de contester la décision du chef de l’État et ainsi de contourner l’absence de responsabilité politique du Premier ministre.
Non seulement il manque de respect à nos institutions, aux députés en refusant de faire sa DPG malgré le rétablissement du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, Ousmane Sonko, qui n’a que des galéjades sur tout et rien, veut encore se placer au-dessus de la loi en essayant d’empêcher le vote d’une motion de censure prévue à l’article 86 de la Constitution et à l’article 99 du Règlement intérieur de l’Assemblée.
En effectuant cette sortie malheureuse, Sonko est-il premier ministre ou porte-parole du président de la République. Dans les deux cas, il ne doit pas dire en public ce que le président va faire d’ici le 12 septembre, à moins que ce soit lui qui l’ait décidé à la place du président. Si c’est ça, cela ne présage rien de bon.
Mais le peuple prendra ses responsabilités, vous n’aurez jamais de majorité mécanique.
Instrument juridique permettant de mesurer la confiance du Parlement à l’égard du Gouvernement, la motion de censure a ses règles de mise en œuvre et fortement encadrées. Ce n’est pas un PM qui va empêcher le vote d’une motion de censure.
Mouhamadou Lamine Massaly
Président du Parti UNR