Renforcement des capacités: l’ONUDC, le HCDH et les BAOS pour une meilleure prise en charge des migrants de retour

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Dans le cadre des efforts continus de l’État du Sénégal pour renforcer la protection des personnes migrantes, une session de formation des membres des Bureaux d’Accueil, d’Orientation et de Suivi des Migrants (BAOS) s’est tenue les mardi 13 et mercredi 14 août 2024, à Saint-Louis.

L’objectif général de cette formation, organisée par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, en partenariat avec l’ONUDC et la Direction générale d’appui aux Sénégalais de l’extérieur, est de renforcer les capacités des membres des BAOS à adopter une approche basée sur les droits de l’homme dans la mise en œuvre de leur mandat, notamment en matière d’assistance juridique, sociale et administrative aux migrants.

« Nous sommes ici dans le cadre d’une formation soutenue par nos partenaires pour aborder les questions de migration, des droits de l’homme, mais surtout pour former les responsables des BAOS et les assistants psychosociaux à la prise en charge des migrants de retour », a déclaré l’ambassadeur Amadou François Gaye, Directeur général d’appui aux Sénégalais de l’extérieur.

Selon l’ambassadeur, cette session de formation est cruciale, car elle a permis de discuter de la territorialisation de la politique migratoire à travers les bureaux d’accueil, d’orientation et de suivi.

Amadou François Gaye a également souligné que cette formation met l’accent sur la prise en charge des migrants de retour. Selon lui, ces bureaux accueillent des migrants de retour, dont certains ont quitté le Sénégal en pirogue pour rejoindre l’Espagne, tandis que d’autres ont traversé le désert.

« Ces jeunes reviennent dans un état vraiment délicat et ont besoin d’assistance psychologique. C’est pourquoi nous avons mis en place des assistants psychosociaux pour mieux les accompagner, les conseiller, les orienter, et faire en sorte qu’ils puissent retourner chez eux et être acceptés par leurs familles », a-t-il expliqué.

Pour une prise en charge adéquate des migrants de retour, des bureaux BAOS sont implantés dans les 14 régions du Sénégal ainsi qu’à l’aéroport international Blaise Diagne.

« Ce dispositif nécessite du temps mais aussi de la formation. Cette formation est très importante pour nous, car il s’agit de montrer qu’aujourd’hui, le migrant a des droits qui doivent être respectés, et de faire savoir que l’État accompagne les migrants pour une meilleure prise en charge », a insisté le Directeur général d’appui aux Sénégalais de l’extérieur.

Pour mieux assurer leur mission, l’ambassadeur Amadou François Gaye souligne que les migrants de retour sont orientés vers d’autres secteurs pour recevoir une formation. À cet effet, ils font souvent appel à d’autres structures comme le 3FPT pour la formation des migrants de retour, la DER pour l’accompagnement financier, et le FES qui s’occupe des Sénégalais de retour.

Amadou François Gaye a également souligné que la migration est une question transversale qui nécessite l’intervention de plusieurs directions, agences et ministères travaillant ensemble pour mieux prendre en charge les migrants. Ainsi, l’État ne laisse jamais un migrant derrière.

« Nous allons jusqu’à Dakhla ou dans d’autres pays où un Sénégalais a besoin d’assistance. Nous le ramenons au Sénégal et le plaçons dans de très bonnes conditions pour qu’il puisse rentrer chez lui », a-t-il affirmé.

Moustapha Kemal Kébé, responsable du Bureau d’Accueil, d’Orientation et de Suivi (BAOS) de Louga, estime qu’ils ont besoin de renforcer leurs connaissances sur les cadres régionaux et internationaux concernant la gouvernance de la migration. Selon lui, ses collègues sur le terrain font face à d’énormes défis au quotidien.

Bolo Diaw

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