Tabaski 1967: Attentat contre le Président Senghor qui présidait la cérémonie de la prière à la grande mosquée de Dakar

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Lors des premières années de l’indépendances ,à l’ocassion de la grande prière de Tabaski à la grande mosquée de Dakar le Président Senghor, installé avec des chefs de mission diplomatiques accrédités au Sénégal. dans une tribune dressée pour l’occasion attendait la fin de la cérémonie pour prononcer un discours devant les fidèles avant que l’imam n’immole son bélier.

le 22 mars 1967, jour de Tabaski , à la fin de la prière et le sermon de l’imam, le President Senghor du haut de la tribune adressa un long discours aux fidèles immobilisés avant son départ

La cérémonie officielle terminée, le President Senghor s’apprêtait à monter dans sa voiture décapotable quand un homme s’élanca vers lui, le pistolet au poing. Il appuya sur la gâchette et le pistolet s’enraya , il s’agissait de Moustapha Lô ancien secretaire d’ambassade agé de moins de 30 ans cousin utérin de Cheikh Tidiane Sy al Makhtoum. L’homme fut maîtrisé sur le champ, jeté dans une fourgonnette et conduit au commissariat Central .

La machine judiciaire, fut mise en marche. Devant la barre, l’accusé avait répondu à la seconde interrogation. Il avait soutenu devant les juges, les dignitaires du pouvoir et le peuple: «non !». Et de renchérir: «je n’avais pas l’intention de tirer sur Senghor.

Je connais parfaitement le maniement de l’arme. Je voulais lui prouver que malgré ses gorilles, il n’était pas à l’abri de la vindicte populaire».

Mais, pour Senghor, les choses étaient claires, car disait-il, «on ne fait pas de la politique avec un cœur de jeune fille».

Ce qui se justifie par le refus de Senghor, d’accorder la grâce présidentielle à Moustapha Lô, malgré l’intervention musclée des chefs religieux de l’époque. Il fut reconnu coupable de tentative d’assassinat contre le premier Président du Sénégal.

Le 15 juin 1967, devant le peloton d’exécution, le jeune Moustapha Lô, fit preuve d’une sérénité et d’un courage peu communs. Après avoir prié deux rakkats, il s’était adressé à l’un de ses juges en ces termes: «je ne sais pas ce qui t’attend, mais moi je meurs la conscience tranquille, en martyr». Après son exécution, les gens disaient : «maan daal lii ! Xalé bou tutti bi ! Nga niko tëy ! Muni këp ; damaci sax për » (quelle affaire ! Un tout jeune ! Tu lui fais pan et il tombe. J’en ai vraiment peur).

C’est apres cette tentative d’assassinat que Senghor abandonna de presider et de tenir un discours aux fidéles musulmans lors des prieres de Korité et de Tabaski

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