Les premières embrouilles du coach : Aliou Cissé surnommé “Yaya Jammeh”, son bureau baptisé “la Crei”

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“Je suis à la tête d’une équipe donc d’un projet. Mes choix seront toujours motivés par la disponibilité du joueur, sa forme du moment, son engagement et sa détermination dans la réalisation du projet. Dans la logique qui est la mienne, celle de faire du groupe la véritable « star », j’ai fait le choix que j’estime le mieux à même, à cette période-ci, de remplir le contrat qui me lie avec notre pays et ses supporters. Justifier des absences serait, à mon avis, manquer de respect à ceux qui sont présents. En toute liberté et en pleine conscience, j’ai fait le choix qui s’impose aujourd’hui. C’est sur la base d’informations que j’ai en ma possession et qui ne peuvent être étalées sur la place publique que j’ai fait le choix. La porte n’est fermée à personne. Les résultats d’une saine émulation peuvent justifier d’autres entrées ou d’autres sorties. Je souhaite bonne chance au groupe”. Ces mots postés hier par Aliou Cissé sur son compte facebook traduit la manière forte dont l’entraîneur des “Lions” tient son groupe.

En effet, pour son premier regroupement avec les pensionnaires de la tanière, révèle “L’Observateur”, Aliou Cissé a voulu marquer son territoire. Il a mis en place des mesures draconiennes et un management “policier”. Certains joueurs assimilent même la tanière à “une république sous l’emprise d’un…dictateur” et colle à Aliou Cissé le sobriquet de “Yaya Jammeh”. Son bureau est baptisé “Crei” (Cour de répression de l’enrichissement illicite). “Aliou Cissé mélange rigueur et dictature. Il a interdit en sélection le port de grosses montres, de tout objet ostentatoire. Il a aussi formellement demandé aux joueurs de ne pas parler à table. On peut comprendre pour le téléphone à table et la chicha au regroupement, mais interdire de parler à table…! C’est tellement ridicule que sa gestion est fortement décriée à l’interne. Pour le moment, rien n’est perceptible, mais ça va dégénérer un jour. L’équipe nationale n’est pas une caserne”, note “L’Observateur” qui cite des sources.

“Plusieurs joueurs fustigent l’ambiance instaurée et le comportement du coach vis-à-vis de certains, particulièrement des anciens. Les gens ne se sentent pas free en sélection. Certains en ont déjà marre d’être traités comme des enfants. L’entraîneur est en train de creuser sa tombe, parce qu’il s’est mis à dos une partie des joueurs et pas des moindres”, révèlent des sources de “L’Observateur” qui soutiennent qu’Aliou Cissé a eu des accrochages verbaux avec des “cadres” de l’équipe dont Dame Ndoye qui “ne se sent plus à l’aise en sélection”.

L’on raconte également l’accrochage entre Aliou Cissé et Cheikhou Kouyaté. “Ce dernier n’a aucun problème avec aucun membre du groupe. Il s’est accroché avec lui parce que tout simplement le coach lui a fait publiquement des remontrances, sous prétexte qu’il était trop bavard. Cela l’a vexé”, raconte-t-on.

A ces deux cas s’ajoute sa séance d’explication avec Djilobodji. Le défenseur nantais n’avait pas compris son statut de remplaçant lors du match amical contre le Ghana (2-1). Il est ressorti du bureau d’Aliou Cissé, le moral dans les chaussettes.

Parlant à ses joueurs, Aliou Cissé leur a tenu un discours musclé qui a choqué plus d’un : “Je suis le coach le plus légitime. Ce n’est pas la fédération, mais le peuple qui m’a choisi. Je suis le sélectionneur que le peuple a imposé. La preuve, ils m’ont donné 4 ans. Donc, je n’ai rien à foutre des états d’âme ! Des joueurs sont ici depuis 8 ans, mais n’ont rien gagné”.

Interrogé, Aliou Cissé dit ne pas vouloir répondre  à tout ce qui a été dit sur lui.

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