Litterature: Cheikh Sanou Mone Diouf dedicace ces deux ouvrages, intitulés: « Daan Waa » et « L’absence d’une mère »
Diakhao: La dernière capitale du royaume du Sine, a abrité hier dimanche 21 Avril 2024, une importante cérémonie de dédicace des ouvrages de l’écrivain, Cheikh Sanou Mone Diouf intitulés: « Daan Wa » et « L’absence d’une mère ».
C’était en présence des representants des parrains: les maires de Fatick, Matar Ba et de Diakhao, Thierno Sylla, respectivement par Zaccharia Kebé et Adama Faye qui ont rendu un vibrant hommage à l’auteur des ouvrages
Mais, il faut noter aussi la présence des notables et autres jeunes, femmes, enseignants, et élèves de la ville de Diakhao, les parents et amis de l’auteur originaire du village de Maroneme d’où des majorettes sont venues lui témoigner leur reconnaissance.
Dans le premier ouvrage, « Daan Waa », qui signifie: les ancêtres, l’auteur Cheikh Sanou Mone Diouf, peint un tableau descriptif du mode de vie ancestral des Séereer. Une communauté du centre du Sénégal qui tire ses origines des terres de l’Égypte antique. Il retrace ainsi la vie des ancêtres du Séereer à travers une description qui part de la naissance pour aboutir au rite funèbre chez ce peuple et qui était ancré dans sa spiritualité traditionnelle. Mais, tout en passant en revue les différents moments cruciaux de la vie à la mort chez le Seereer dont la structuration royale bien pensée constituait à l’époque le fondement dans son vecu quotidien. D’ailleurs, l’auteur revient dans cet ouvrage sur l’histoire de ce royaume du Sine, ses péripéties guerrières et quelques-uns des illustres souverains qui ont marqué son existence. Cet ouvrage « Daan Wa » (les ancêtres) a obtenu le grand prix littéraire pour la préservation du patrimoine lors du Fesnac 2024 qui a été organisé à Fatick du 8 au 12 janvier 2024.
S’agissant du second ouvrage: « L’absence d’une mère », un roman du reste, qui décrit; avec simplicité, la mendicité des enfants talibés au Sénégal, Cheikh Sanou Mone Diouf estime du reste, « que cette pratique a fini de prendre une dimension et un caractere particuliers mais qui interpelle tout le monde ».
Et que pour lui, « le Ndongo Daara ou talibé mendiait aux heures de repas puis rentrait pour s’adonner aux tâches liées à son éducation religieuse. Mais, cela n’est plus le cas car, la mendicité est devenue une pratique qui a fini de prendre une dimension lucrative dans laquelle il y a une victime qui se trouve être l’enfant talibé mais également plusieurs coupables ». Et, dans ce livre le narrateur talibé s’appelle Lamarana qui est âgé de 7 ans et resident à Grand Yoff mais originaire de Labé en Guinée. Un roman à lire pour comprendre la complexité du phénomène dont vivent de nos jours plusieurs jeunes enfants. Même si, à la fin, Lamarana nourrit de grands rêves tout en gardant l’optimisme de devenir un grand homme. Mais, l’absence d’une maman dénonce l’exploitation des enfants dans la mendicité.
Mohamadou Sagne